Les ondes lentes de dépolarisation corticale : un phénomène sous-estimé chez les patients cérébrolésés ? - 05/03/13
Cortical spreading depolarization: An underestimated phenomenon after human brain injury?
Abstract |
Background and purpose |
Cortical spreading depolarization waves (CSD) are massive temporary neuronal depolarizations that slowly propagate through cerebral cortex from brain injured tissue. CSD waves cause temporary brain electrical silence, local tissue hemodynamic responses and metabolic increases required for cellular repolarization. Due to this metabolic imbalance in compromised tissue, CSD could participate in the extension of secondary insults after brain injury. From the analysis of the human literature, we aimed at determine the CSD incidences in brain injured patients.
Methods |
Medline® research: “cortical spreading depolarization” and “brain injury”, and “human” limits from 1980 to 2011.
Results |
Ten original studies were found. CSD occurred in more than 50% of patients monitored for CSD after different brain injury (traumatic, subarachnoid haemorrhage, malignant stroke, spontaneous intracranial haemorrhage). When detected, CSD were associated with a significantly worse neurological outcome. To be identified, CSD required specific devices that directly record cortical electrical depression by a multipolar electrode positioned at the cortex surface or by indirect analysis of hemodynamic and metabolic consequences of the CSD.
Conclusions |
When monitoring tools are available, CSD occur in more than 50% of brain injured patients. Today results come from clinical research. Future studies are necessary to determine the impact of CSD detection on care and potential therapeutics aimed at counteracting these adverse events.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Résumé |
Contexte et objectifs |
Les ondes lentes de dépolarisation (OLD) sont des dépolarisations neuronales massives temporaires qui se propagent lentement au niveau du cortex à partir d’une zone cérébrale lésée. Ces OLD sont associées à une dépression de l’activité électrique neuronale et engendrent une augmentation du débit sanguin local pour répondre à la demande énergétique nécessaire à la repolarisation cellulaire. Ce déséquilibre de la balance énergétique dans un tissu en souffrance participerait à la progression des lésions secondaires. À partir des études chez l’homme, notre objectif était de décrire l’incidence des OLD chez les patients cérébrolésés.
Méthodes |
Recherche sur Medline® : « cortical spreading depolarization » et « brain injury » et « human » de 1980 à 2011.
Résultats |
Dix articles originaux ont été identifiés. Les OLD étaient enregistrées chez plus de 50 % des patients cérébrolésés (traumatisme crânien, hémorragie sous-arachnoïdienne, accident vasculaire cérébral, hématome intra-parenchymateux). La survenue d’OLD était associée à un moins bon pronostic neurologique. L’enregistrement des OLD était effectué soit directement, par la détection de la dépression de l’électrocorticographie soit indirectement, par la détection des conséquences vasculaires et métaboliques des OLD.
Conclusion |
Quand les outils de détection sont utilisés, les OLD sont retrouvées chez plus de 50 % des patients cérébrolésés. Il s’agit actuellement de recherche clinique. D’autres études sont nécessaires pour préciser leur impact sur les soins à dispenser aux patients et rechercher des agents pharmacologiques, pour contrer ces évènements adverses.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Keywords : Cortical spreading depolarization, Brain injury, Electrocorticography
Mots clés : Ondes lentes de dépolarisations, Agression cérébrale, Électrocorticographie
Plan
Vol 59 - N° 1
P. 35-38 - février 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.