Influence de la nutrition sur le sommeil et la vigilance - 16/02/08
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De nombreuses données cliniques et expérimentales soulignent l’existence d’une relation fonctionnelle entre la nutrition et le sommeil. Un rappel de la physiologie du sommeil permet de définir les différentes phases du sommeil et les mécanismes neurochimiques de l’endormissement et du maintien du sommeil. Ces données permettent décrire les effets d’une modulation chronique ou à court terme des apports alimentaires sur le sommeil. Les relations entre la quantité de sommeil et la nutrition sont complexes. Les points les mieux établis sont qu’une réduction rapide des apports alimentaires réduit la durée du sommeil, de la même façon qu’une augmentation prolongée des apports alimentaires augmente la durée de sommeil. Par ailleurs la nature des nutriments ingérés semble exercer une influence sur l’induction du sommeil ou la vigilance. Un repas riche en hydrate de carbone peut faciliter l’endormissement, surtout si le sujet est en dette de sommeil, un apport protéique permettrait de mieux respecter la vigilance. Ces observations amènent à formuler des hypothèses sur les mécanismes neurochimiques permettant de relier la nutrition et sommeil. Deux grands groupes d’hypothèses ont été développées, qui sont d’une part les hypothèses concernant la disponibilité en précurseurs de neuromédiateurs centraux comme la sérotonine ou les catécholamines et d’autre part les hypothèses qui s’appuient sur les influences hormonales du statut nutritionnel. Les applications pratiques des connaissances sur les relations entre nutrition et sommeil s’appliquent aussi bien à l’homme sain dans la vie de tous les jours qu’à la prévention des effets néfastes des pathologies métaboliques sur la vigilance.
Numerous data suggest that food intake is able to influence sleep and wakefulness. The knowledge on the sleep physiology allows to formulate several hypothesis on the mechanisms involved in the relationship between diet and sleep. It has been observed that enhanced food intake increases sleep duration whereas a reduced food supply decreases sleep duration. Moreover, the nature of nutriment is able to influence wakefulness. A rich carbohydrate meal can decrease vigilance in a subject submitted to sleep deprivation whereas a protein diet can improve psychocognitive performances in such a situation. The physiological mechanisms suggested to explain the role of volume and nature of a meal are related with the role of nutriment on neuromediators metabolism or the hormonal changes induced by the feeding pattern. From a practical point of view the knowledge of the diet impact on sleep and wakefulness may be useful in the management of healthy subject and also of consequencies of metabolic diseases.
Mots clés : Nutrition-sommeil-vigilance , Nutrition glucidique , Nutrition protéique
Keywords:
Diet-Sleep-Wakefulness
,
Carbohydrate
,
Protein
Plan
* | Conférence donnée dans le cadre de la Journée Annuelle de Nutrition, Paris janvier 2005. |
© 2005 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 40 - N° 3
P. 143-148 - juin 2005 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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