POISSON, ACIDES GRAS OMÉGA 3 ET RISQUE CARDIOVASCULAIRE : DONNÉES ÉPIDÉMIOLOGIQUES - 16/02/08
J.-M. LECERF
Voir les affiliationspages | 8 |
Iconographies | 5 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Bang et Dyerberg mettaient pour la première fois en évidence, il y a 30 ans, une association entre une très faible prévalence des maladies coronariennes et une consommation élevée de produits marins riches en acides gras oméga 3 à très longue chaîne chez les eskimos. Depuis, les données épidémiologiques, écologiques transculturelles, les études cas témoins, et les études prospectives ont presque toutes retrouvé le bénéfice sur le plan cardiovasculaire d'une faible consommation de poisson, gras surtout, 1 ou 2 fois par jour sans bénéfice supplémentaire d'une consommation plus élevée. Cet effet disparaît dans certaines conditions, par exemple en cas d'apport excessif simultané de mercure. Les études épidémiologiques confirment aussi un effet favorable sur les paramètres lipidiques (cholestérol HDL, triglycérides). Les études d'intervention en prévention secondaire ont confirmé l'hypothèse d'une relation causale entre apport en oméga 3 (et en poisson) et la réduction rapide de la mortalité cardiovasculaire, notamment de la mort subite. Ceci suggère que le mécanisme en cause passerait surtout par une diminution du risque de thrombose, du fait d'une modulation des prostaglandines et d'un effet sur l'agrégation plaquettaire, et par une diminution des troubles de rythme grâce à l'incorporation des acides gras oméga 3 dans les phospholipides membranaires du tissu cardiaque.
Thirty years ago Bang and Dyerberg have found for the first time an inverse relation between the low coronary heart disease rate and the high fish and marine products consumption in Eskimos and to this high long chain omega 3 fatty acids content. Then, almost all the epidemiological studies (ecological studies, case-control studies, prospective studies) have shown that a small intake of fish (one or twice a week), fatty fish mainly, was linked to a low cardiovascular mortality and morbidity, without a greatest benefit of an higher consumption. This effect disappears on some conditions as a simultaneous high mercury intake. Epidemiological studies have also shown a correlation between omega 3 fatty acids and increase of HDL cholesterol and decrease of triglycerides.
Interventional studies in secondary prevention have confirmed that there is a causal relationship between the omega 3 fatty acids intake and a short term reduction in cardiovascular mortality mainly on sudden death. This suggests that the involved mechanism is due to an improve in thrombosis risk through prostaglandins and its effects on platelet aggregation and to a decrease of arrhythmia correlated to the omega 3 phospholipid tissue incorporation.
Mots clés : Poisson , Acides gras oméga 3 , Mort subite , Épidémiologie , Risque cardiovasculaire , Troubles du rythme
Keywords:
Fish
,
Omega 3 fatty acids
,
Sudden death
,
Epidemiology
,
Cardiovascular risk
,
Arrhythmia
Plan
© 2004 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 39 - N° 2
P. 143-150 - avril 2004 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?