L'augmentation récente et impressionnante de la prévalence de l'obésité dans les pays développés a suscité l'intérêt pour les aliments à fort pouvoir de satiété. Les résultats d'une majorité d'études ont établi que, toutes choses étant égales par ailleurs, la prise alimentaire suivant la consommation d'aliments riches en protéines était plus faible que celle intervenant après consommation d'aliments riches en lipides ou en glucides. Les mécanismes suggérés font appel à deux caractéristiques du métabolisme protéique. D'une part, les acides aminés issus de la digestion des protéines sont absorbés lentement et la voie principale de leur métabolisme hépatique est la néoglucogénèse. D'autre part, l'effet de synergie sur la sécrétion d'insuline quand protéines et glucides sont consommés simultanément est souvent évoqué, mais n'est réel que, lorsque dans la prise alimentaire effectuée, la proportion des protéines par rapport aux glucides est très importante. Ainsi les protéines, in fine sources d'éléments glucidiques peu insulinosécréteurs, retardent la survenue de la légère hypoglycémie à l'origine de la sensation de faim. Parce que la vitesse de digestion de différentes protéines est variable et que les divers acides aminés constitutifs sont plus ou moins insulinosécréteurs, un pouvoir satiétogène différent peut être suspecté. Cependant les résultats des études portant sur ce point sont discordants.

The recent and impressive increase in the prevalence of obesity as observed in the developped countries has raised up the interest for foods with high satiety power.

All other things being equal, results obtained in a majority of studies show that after consumption of a protein-rich food the intake of food during the subsequent eating episod is less than after consumption of a fat- or carbohydrate-rich food. Suggested mechanisms take in account two main characteristics of the metabolism of proteins. First, amino-acids that issue from protein digestion are slowly absorbed and the main pathway of their hepatic metabolism is neoglucogenesis. Second, the well-known synergistic effect between oral proteins and carbohydrates in the stimulation of insulin secretion is effective only when the ratio between the amounts of proteins and carbohydrates is high. Proteins via the neoglucogenic process are sources of carbohydrate elements that are poorly insulinotropic; so they delay the occurrence of the slight hypoglycemia that triggers hungry sensations. Due to differences in the speed of digestion and to differences in insulin secretion according to the constitutive amino-acids, proteins could have different satiety powers. However discrepant results were obtained in the few experimental studies on that point.