Les relations entre la consommation de boissons alcooliques et le diabète sont complexes et ambiguës. Le pouvoir hyperglycémiant est variable selon la nature de la boisson et limité lorsque la consommation est modérée et per-prandiale. Les répercussions métaboliques graves comme l'exceptionnelle acidose lactique ou l'acidocétose alcoolique ne surviennent que dans des conditions d'alcoolisation particulières. L'hypoglycémie est plus fréquente car l'alcool est un puissant inhibiteur de la néoglucogenèse. Une consommation excessive chronique favorise l'insulinorésistance et est associée à une augmentation de la prévalence du diabète. Chez le diabétique elle est responsable d'instabilité, de déséquilibre et peut être à l'origine d'hypoglycémie, d'hypertriglycéridémie et d'aggravation de la neuropathie. En revanche, la consommation modérée et régulière semble cardioprotectrice et est associée à une diminution de la prévalence du diabète de type 2 chez les hommes et chez les femmes. Ces résultats incitent à tolérer une consommation régulière et modérée (3 verres au maximum) tant dans la population générale que chez le diabétique à condition d'en tenir compte dans le calcul de la ration énergétique.

Relations between alcohol use and diabetes are controversial. A heavy or continuous alcohol intake increases the risk of hypoglycemia and, more unlikely, of alcoholic ketoacidosis or lactic acidosis. It is also associated with hypertriglycediema, insulinoresistance and an increase of the severity of diabetic neuropathy. However, recent studies have shown that moderate alcohol intake is related to an improvement in cardiovascular risk, particularly in those patients being at higher risk such as diabetic patients. Morover moderate and regular alcohol consumption is associated with a reduction of the prevalence of type 2 diabetes. While moderate and per prandial alcohol intake has little effects on post prandial glycemic excursions, alcohol use (one to three drinks per day) may be tolerable in diabetic patients.