AU NOM DE LA LOI, DU PRINCIPE DE PRÉCAUTION ET… DU SIMPLE BON SENS, JE VOUS ARRÊTE ! - 16/02/08
L. CYNOBER [1 et 2]
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La déhydroépiandrostérone (DHEA) et son ester sulfate sont parmi les stéroïdes ceux dont la concentration circulante est la plus élevée. La synthèse de DHEA est principalement surrénalienne et secondairement gonadique ; elle est le précurseur clé de tous les stéroïdes sexuels. Voilà pour la physiologie.
Il est parfaitement admis que la concentration plasmatique en DHEA décline avec l'âge. Que la diminution de la DHEAémie corrèle avec l'humeur, avec le déclin de la libido ou encore avec la perte de masse osseuse sont des données intéressantes, mais ne permettent en aucun cas d'établir une relation de causalité entre l'un et les autres. Voilà pour la gérontologie.
Il n'en fallait cependant pas plus pour que la DHEA devienne une « fontaine de jouvence » et soit utilisée largement et de façon non contrôlée aux Etats-Unis et au Canada où cette molécule est considérée comme un complément alimentaire. Les hommes du marketing vous le disent : il faut faire rêver le client.
Dans une très récente et remarquable revue générale publiée dans Current Opinion in Endocrinology & Diabetes (2001 ; 8 : 130-139), Arlt et Allolio nous proposent une conclusion sans ambiguïté : « nous n'avons pas à l'heure actuelle de preuve que le déclin de la DHEA avec l'âge représente un déficit pathologique requérant une supplémentation chez les sujets concernés ». Voilà pour les faits.
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Vol 36 - N° 5
P. 315-316 - octobre 2001 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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