Nous décrivons le cas d’une patiente de 55ans atteinte d’un adénocarcinome pulmonaire avec métastases osseuses dont un bilan systématique d’inclusion en essai thérapeutique a révélé une sécrétion paranéoplasique de la sous-unité bêta de l’hormone chorionique gonadotrope (bêta-HCG), remettant transitoirement en cause son inclusion dans l’étude. L’analyse immuno-histochimique de la biopsie osseuse a révélé une expression forte de la bêta-HCG par les cellules tumorales. Le taux de bêta-HCG mesuré à différents temps évolutifs de la maladie semblait influencé par les traitements antitumoraux reçus, sans qu’une corrélation stricte avec l’évolution tumorale évaluée par scanner soit retrouvée. Les rares données de la littérature rapportent une sécrétion paranéoplasique de bêta-HCG dans 12 à 24 % des cancers bronchiques non à petites cellules. L’intérêt du dosage des bêta-HCG dans la prise en charge de ces patients reste à démontrer, mais son utilisation exclusive dans le processus d’inclusion en essai clinique mérite d’être remise en cause.

We report the case of a 55-year-old woman with pulmonary adenocarcinoma and bone metastases who was diagnosed with paraneoplastic secretion of the beta subunit of human chorionic gonadotropin (beta-HCG) while being screened for inclusion in a clinical trial. Immunohistochemistry analysis of a bone biopsy revealed strong staining of cancer cells with anti-beta HCG antibodies. Serial measurements of circulating Beta HCG seemed to be influenced by antineoplastic treatments, although they were not strictly associated with tumour evolution assessed by CT scans. Little is known about paraneoplastic secretion of beta HCG, although it has been found in 12% to 24% of non-small cell lung cancers. Usefulness of serial measurements of beta HCG for monitoring NSCLC has yet to be demonstrated, but its use as a criterion for inclusion in clinical trials needs to be questioned.