Une nouvelle entité clinique : la dégénérescence irienne solaire ascendante. À propos de 284 cas - 09/02/13
Résumé |
La constatation chez un certain nombre de sujets, d’une dépigmentation irienne inhabituelle, nous a poussé à étudier ce phénomène. Ainsi, les auteurs ont procédé à une étude prospective sur 398 sujets (100 cas de la ville de Marrakech et 298 de la ville de Dakhla). Le terrain, les caractéristiques sémiologiques et les facteurs environnementaux ont été analysés. La dépigmentation a été observée chez 55 % de la population de Marrakech et 77 % de la population de Dakhla. Elle est bilatérale, symétrique, très progressive et débute toujours dans le un tiers inférieur de l’iris et respecte toujours la partie supérieure cachée par la paupière. Quand la dépigmentation atteint le tiers moyen, le tiers inférieur montre en plus une atrophie stromale : (26 cas). Parmi les 45 sujets à pigmentation irienne normale, 31 ont une activité dans l’ombre plus de huit heures par jour et 26 utilisent constamment un moyen de protection solaire (lunette solaire, casquettes, « Taraza », « Feroual »). Ainsi, cette dépigmentation acquise de l’iris à caractère ascendant, qui s’accompagne à un stade évolué d’une atrophie surtout inférieure, semble avoir un lien étroit avec l’exposition solaire. La dégénérescence irienne solaire ascendante, si on peut l’appeler ainsi, est une entité clinique jamais rapportée dans la littérature. De nombreuses questions s’imposent face à cette nouvelle affection ; auxquelles les études de recherche doivent répondre. Existerait-il d’autres facteurs associés à l’exposition solaire pour entraîner la dépigmentation ? Aurait-elle des conséquences pathologiques sur l’œil (liées à la dépigmentation et l’atrophie stromale) ? Faudrait-il alors prescrire une protection solaire systématique pour tous les sujets exposés au rayonnement solaire ?
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
The observation in a certain number of subjects of an atypical iris depigmentation led us to study this phenomenon. Therefore, the authors engaged in a prospective study of 398 subjects (100 cases in the city of Marrakesh, and 298 in the city of Dakhla). The geography, clinical signs and environmental factors were studied. Depigmentation was observed in 55% of the population of Marrakesh and 77% of the population of Dakhla. It is bilateral, symmetric, very progressive, always begins in the inferior one-third of the iris, and always spares the superior iris covered by the eyelid. By the time the depigmentation reaches the middle one-third, the inferior one-third also begins to demonstrate stromal atrophy: (26 cases). Of the 45 subjects with normal iris pigmentation, 31 cases spend more than 8hours per day in the shade, and 26 cases constantly use some means of solar protection (sunglasses, caps, “Taraza”, “Feroual”). Thus, this acquired iris depigmentation of an ascending nature, accompanied by an advanced stage involving primarily inferior iris atrophy, appears to be closely associated with exposure to the sun. Ascending solar iris degeneration, if we may refer to it as such, is a clinical entity never before reported in the literature. Now that we are faced with this new condition, numerous questions arise, to which future research must respond. Are there other factors in addition to sun exposure, which may lead to the depigmentation? Does this condition lead to further ocular pathology (due to the depigmentation and stromal atrophy)? Must solar protection be prescribed systematically for anyone at risk?
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Dépigmentation irienne, Atrophie irienne, Rayonnement ultra violet
Keywords : Iris depigmentation, Iris atrophy, Ultraviolet light
Plan
Vol 36 - N° 1
P. 66-71 - janvier 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.