Les carcinomes à cellules claires de la glande parotide sont des tumeurs extrêmement rares ; une cinquantaine de cas sont décrits dans la littérature. Ils se caractérisent sur le plan histologique par une prolifération de cellules épithéliales canalaires et de cellules myo-épithéliales claires. Ils se distinguent par leur évolution lente.

Nous rapportons 3 cas colligés au Centre d'Oncologie Ibn Rochd, entre 1999 et 2003 avec une revue de la littérature afin de mieux connaître les caractéristiques épidémio-cliniques, anatomopathologiques et thérapeutiques de ces tumeurs.

Il s'agissait de 2 patients âgés de 62 et 71 ans et d'une patiente de 82 ans. La tuméfaction parotidienne fut le principal signe révélateur. La biopsie parotidienne a permis le diagnostic dans 2 cas, alors que la confirmation histologique a été obtenue sur la pièce opératoire chez le troisième patient.

Le traitement a consisté en une parotidectomie totale avec conservation du nerf facial chez un patient suivie d'une radiothérapie locorégionale à la dose de 65 Gy. Ce patient est toujours en vie avec un recul de 12 mois. Chez les deux autres patients, en raison du stade localement avancé de la tumeur, un traitement palliatif a été instauré. L'évolution a été marquée par une stabilisation de la maladie sur un recul de 22 mois chez un malade, alors que le second a été perdu de vue en poursuite évolutive.

Une analyse de la littérature nous a permis de relever la rareté de ces tumeurs, et leur survenue préférentielle chez les sujets âgés. L'immunohistochimie revêt un intérêt capital pour le diagnostique différentiel avec les autres tumeurs salivaires. Le traitement de base est chirurgical. La radiothérapie en association avec la chirurgie semble améliorer le contrôle local de la maladie. Le pronostic reste relativement bon, malgré les controverses. Le faible nombre de cas publiés rend délicate l'analyse de ces tumeurs.

Clear cell carcinomas of the parotid gland are hardly reported only fifty cases are known. They are characterized by a proliferation of acinic epithelial cells and of clear myo epithelial cells. What makes them remarkable is a slow process of evolution.

Three cases which were treated in the Ibn Rochd center of oncology are gathered from the 1999-2003 period into a review in order to discover the epidemic and anathomopathological characteristics of these tumours. The goal of study is to contribute to a best knowledge of the clinical features, pare clinical, anatomopathological and therapeutic characteristic of this tumour.

Two men, aged of 62 and 71 and a 82-years-old-woman were concerned. Growing cervical mass was the most revealing symptom. The diagnosis was established by the parotid biopsy in 2 cases and after surgery in the third case.

The treatment consisted in a total parotidectomy with conservation of the facial nerve and postoperative radiation at the extend of 65 Gy for the first patient. After 12 months the patient is still alive. As for the two other patients, given the extend of advancement of the tumour, palliative treatment was decided. It resulted in stabilization of the disease and a receding of 22 months for one patient and no trace of the second one because of a loss of the evolutionary pursuit.

With an in-depth analysis we can notice that clear cell carcinomas of the parotid gland are rare and mostly occur to old patients. Immunohistochemistry is the essential first step to sort these tumour with other salivary ones. Basic treatment is surgery. Radiation therapy linked to surgery seems to improve the local control of the disease. The prognosis remains relatively good despite discusses. Because of the few published cases, it's hard to analyze these tumours.