Facteurs de risque de pose de sonde gastrique en chirurgie colorectale programmée, dans le cadre d’un programme de réhabilitation postopératoire : une analyse multivariée - 22/01/13
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Résumé |
Objectifs |
L’insertion systématique d’une sonde gastrique (SG) n’est pas recommandée en chirurgie colorectale. Certains facteurs peuvent influencer le recours secondaire à l’aspiration digestive. L’objectif de cette étude a été de déterminer les facteurs de risques de mise en place postopératoire de SG.
Patients et méthodes |
Étude observationnelle sur 290 patients opérés d’une chirurgie colorectale avec réhabilitation précoce : immunonutrition, analgésie péridurale thoracique (APD), prévention des nausées-vomissements, ablation de sonde urinaire, absence de SG et de drainage, kinésithérapie respiratoire, mobilisation et réalimentation protocolées et magnésium oral. Le critère principal de jugement était la pose d’une SG pour vomissements et distension abdominale. L’analyse univariée a inclus : âge, sexe, index de masse corporelle (IMC), classe American Society of Anesthesiologist Physical Status Classification System (ASA), durée et site chirurgical, température (T°), durée d’APD et de mobilisation, remplissage, diabète, néoplasie, cardiopathie, bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), réalisation d’une stomie, abord cœlioscopique ou non, conversion en laparotomie, administration de dropéridol, transfusion, nutrition parentérale. Une régression logistique (p≤0,1 en univariée) a déterminé les facteurs prédictifs de pose de SG.
Résultats |
Sur 277 patients analysés, l’incidence de SG était de 10,5 % (IC95 %, 7,4–14,6 %). L’analyse univariée a retrouvé comme facteurs de risque : IMC, scores ASA>2, durée d’intervention, de mobilisation, d’APD, résections rectales, sigmoïdes, dropéridol, transfusion, nutrition parentérale, T° en surveillance postinterventionnelle (SSPI)<35°C, diabète, laparotomie et conversion. Les trois facteurs indépendants étaient : T° en SSPI<35,5°C (OR=14,49 ; IC95 % [4,52–45,45], p<0,0001), IMC<21kg/m2 (OR=8,40 ; [1,99–35,71], p=0,0038), absence de dropéridol (OR=3,37 ; [1,02–11,39], p=0,04).
Discussion |
Dénutrition préopératoire et hypothermie peropératoire retardent la reprise de l’alimentation orale. Leurs corrections et l’administration postopératoire de dropéridol sont susceptibles de faciliter la reprise de l’alimentation orale.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Objective |
Nasogastric tube placement (NTP) is no more systematically recommended in patients scheduled for elective colorectal surgery but could be necessary in case of postoperative vomiting. The aim of this study was to determine independent risk factors for NTP after colorectal surgery.
Patients and methods |
We performed an observational study including 290 patients scheduled for elective colorectal surgery included in an enhanced recovery programme: immunonutrition, thoracic epidural analgesia, antiemetic prophylaxis, respiratory physiotherapy, absence of NT and drainage, forced mobilization and oral nutrition. The main outcome was the occurrence of vomiting requiring NTP. Univariate analysis included: age, sex, BMI, American Society of Anesthesiologist Physical Status Classification System (ASA), duration of surgery, epidural analgesia, and mobilization, intraoperative fluid, temperature, laparotomy, use of droperidol, parenteral nutrition, stoma, diabetes, hypertension or coronary disease, COPD, type of surgery. A logistic regression was performed to determine independent risk factors of NTP.
Results |
Among the 290 patients included, 277 were analyzed. The incidence of NTP was 10.5% (95%CI [7.4–14.6%]). Univariate analysis documented BMI, low temperature in PACU (<35°C), ASA scores, duration of surgery and epidural analgesia, rectal and sigmoid resections, diabetes, transfusion, no use of droperidol, duration of mobilization, conversion to laparotomy. Three independent risk factors were associated with NTP: temperature in SSPI<35.5°C (OR: 14.49; IC95% [4.52–45.45], P<0.0001), BMI<21kg/m2 (8.40; [1.99–35.71], P=0.0038) and lack of postoperative droperidol administration (3.37 [1.02–11.39], P=0.04).
Conclusions |
After colorectal surgery tolerance to rapid oral feeding is impaired by denutrition and postoperative hypothermia. The combined used of postoperative droperidol should also be considered to avoid postoperative NTP.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Sonde gastrique, Chirurgie colorectale, Iléus postopératoire
Keywords : Nasogastric tube, Colorectal surgery, Postoperative ileus
Plan
Vol 32 - N° 1
P. 31-36 - janvier 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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