La scintigraphie à l'octréoscan® dans la prise en charge des paragangliomes de la tête et du cou - 16/02/08
M. Duet [1],
E. Sauvaget [2],
J.-P. Guichard [3],
B. Petelle [2],
S. Ledjedel [2],
Ph. Herman [2],
P. Tran Ba Huy [2]
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La scintigraphie à l'octréoscan® dans la prise en charge des paragangliomes de la tête et du cou |
Objectif |
Préciser l'intérêt clinique de la scintigraphie des récepteurs de la somatostatine (Octréoscan®) dans une série de 18 patients examinés entre Juillet 2001 et Février 2002 pour suspicion de paragangliome de la tête et du cou.
Patients et méthodes |
Seize patients étaient porteurs d'un ou plusieurs paragangliomes diagnostiqués sur la base d'une imagerie scanner et IRM concordante. Pour deux patientes, il existait un doute diagnostique, les conclusions de l'imagerie anatomique étant discordantes. Des images planaires de 15 min étaient acquises 4 heures et 24 heures après l'injection IV de 148 à 185 MBq d'Octréoscan®.
Résultats |
22 foyers hyperfixants ont été mis en évidence. Vingt de ces foyers (chez 16 patients) correspondaient aux 20 localisations paraganglionnaires connues, qui ont donc toutes été visualisées par la scintigraphie. Le plus petit paragangliome détecté avait un volume de 0,2 cm 3 . Chez un patient, une hyperfixation thyroïdienne a permis de mettre en évidence un oncocytome. Pour les 2 derniers foyers visualisés scintigraphiquement et correspondant aux deux lésions pour lesquelles il existait une discordance entre le scanner et l'IRM, une artériographie a révélé un aspect caractéristique de méningiome ; une des patientes a été opérée et l'anatomopathologie a confirmé ce diagnostic. Enfin, aucune captation anormale du traceur n'a été détectée dans les zones où une exérèse chirurgicale avait eu lieu préalablement à cette étude (3 patients).
Conclusion |
La scintigraphie à l'Octréoscan® apparaît très sensible dans le diagnostic et le bilan d'extension des paragangliomes de la tête et du cou. Elle autorise, après une seule injection d'un radiopharmaceutique, l'exploration du corps entier et la visualisation des localisations multiples pour une dosimétrie équivalente à celle d'un scanner thoracique. Elle peut contribuer à diminuer la morbidité péri-opératoire importante dans cette pathologie en dépistant plus tôt de petites lésions dont l'exérèse sera plus aisée. Elle participe au suivi des patients à risque de récidives. Enfin elle apparaît utile dans les enquêtes familiales où elle peut déceler des tumeurs asymptomatiques.
Somatostatin Receptor Scintigraphy. Octreoscan®, for the Management of Paragangliomas of the Head and Neck |
Objective |
To assess the usefulness of somatostatin receptor scintigraphy [Octreoscan®] in a series of 18 patients referred for a suspicion of paraganglioma of the head and neck between July 2001 and February 2002.
Patients and methods |
Sixteen patients had one or several paragangliomas of the head and neck diagnosed on conclusive conventional imaging including CT and MR scan. In two patients, radiological data were not conclusive. Planar images were obtained 4 and 24 hr after the iv injection of 148-185 MBq [Octreoscan®].
Results |
Twenty-two hot spot lesions were detected. Twenty of these lesions corresponded to the twenty known paragangliomas. The volume of the smallest tumor was 0.2 cm 3 . In one patient, intense thyroid nodule uptake led to the surgical diagnosis of oncocytoma. In two lesions, where conventional imaging was not conclusive, arteriography showed a typical aspect of meningioma; one patient was operated on and histology confirmed this diagnosis. No evidence of abnormal uptake was seen in site previously operated on (3 patients).
Conclusion |
Octreotide scintigraphy is a very sensitive method for detection of paraganglioma of head and neck. It provides information on potential tumor sites in the whole body after one single injection. It could be used as a screening test in patients at risk (familial or known paraganglioma) in order to detect paraganglioma at an early stage and, thus to reduce the surgical morbidity, as well as in the follow-up after surgery to detect recurrences.
Plan
© 2002 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 119 - N° 6-C1
P. 315-321 - décembre 2002 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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