But de l'étude : évaluer si l'apparition de l'IRM comme moyen diagnostique du neurinome de l'acoustique a modifié au cours des dix dernières années : (1) la stratégie de dépistage des ORL libéraux ; (2) le délai diagnostique et la taille moyenne des neurinomes dépistés ; (3) le coût moyen du dépistage.

Méthodologie : étude rétrospective de la stratégie de dépistage utilisée pour 151 neurinomes sur deux périodes (1991-1995 et 1996-2000).

Résultats : Cette étude ne montre pas de changement significatif de stratégie (PEA toujours pratiqué majoritairement en première intention) ou de résultats (délai diagnostique, taille tumorale) entre les deux périodes. Si l'IRM constitue aujourd'hui un moyen infaillible de diagnostic du neurinome de l'acoustique, force est de constater que les PEA demeurent le premier examen réalisé par les ORL libéraux face à un trouble cochléo-vestibulaire unilatéral. A ce titre, il semble important de souligner que la sensibilité de cet examen passe dans notre étude de 85 % à 99 % lorsqu'il est confronté aux résultats des examens caloriques et du réflexe stapédien.

The aim of this study was to retrospectively assess during two periods (1991-1995 and 1996-2000) if MRI spreading had changed: (1) private ENT physicians screening habits; (2) the average tumor size at the time of diagnosis and the diagnostic delay of acoustic neuroma; and (3) the cost of acoustic neuroma diagnosis. In addition, the sensibility of each diagnostic test was calculated on 151 tumors.

Our results show no significant change neither in the screening strategy (except a mild decrease in CT-scan utilization) nor in the tumor size, diagnostic delay or diagnostic cost between the two periods. Even if MRI is the gold standard for acoustic neuroma diagnosis, our 86%-sensibility of ABR, increased to 99% if combined with stapedial reflex and caloric test may still incline to use ABR in selected cases.