L'échographie hépatique a-t-elle une place dans le bilan d'extension initial des patients atteints d'un carcinome malpighien des voies aéro-digestives supérieures (VADS) ? - 16/02/08
pages | 6 |
Iconographies | 7 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
L'échographie hépatique a-t-elle une place dans le bilan d'extension initial des patients atteints d'un carcinome malpighien des voies aéro-digestives supérieures (VADS) ? |
But du travail |
Le but de notre travail était de déterminer la place et la valeur de l'échographie hépatique dans le bilan d'extension initial des patients traités pour un carcinome malpighien des VADS.
Matériel et méthodes |
Notre travail repose sur une étude rétrospective de 267 patients (249 hommes et 18 femmes) pris en charge dans le service ORL du CHU de Grenoble entre 1993 et 1995 pour une tumeur maligne des VADS. Aucun patient n'avait été préalablement traité. Le site de la tumeur primitive était : l'oropharynx (108 cas), l'hypopharynx (88 cas), la cavité buccale (44 cas), le larynx (20 cas), le cavum (6 cas) et l'oesophage cervical (1 cas).Tous les patients ont eu une pan endoscopie avec biopsie. Dans tous les cas l'analyse histologique a révélé un carcinome malpighien invasif. Pour tous les patients, le bilan d'extension à distance a comporté une échographie hépatique et une radiographie pulmonaire.
Résultats |
Dans 4 cas (1,5 %) l'échographie a retrouvé une ou plusieurs métastases. Dans 3 cas la tumeur primitive était hypopahryngée (3 stades IV) et dans 1 cas oropharyngée (stade IV). Dans 3 cas sur 4 la tumeur était indifférenciée. Pour 8 patients (3 %), l'échographie était douteuse. La tumeur primitive était dans 6 cas oropharyngée (2 stades II, 2 stades III, 2 stades IV), dans 1 cas laryngée (stade III) et dans 1 cas hypopharyngée (stade IV). Dans 6 cas la tumeur était très différenciée. Pour ces 8 patients, les différents examens pratiqués en complément de l'échographie, ont conclu à une pathologie hépatique bénigne avec un retard diagnostic moyen de 4 semaines. Le suivi moyen de ces 8 patients est de 22 mois (9-42) ; aucun n'a présenté de métastases.
Conclusions |
Nos résultats, confrontés à ceux de la littérature, font de l'échographie hépatique un examen peu spécifique qui doit être réservé aux cas de tumeurs hypopharyngées, ou s'il existe une grosse adénopathie cervicale (N2 ou N3) et/ou si la tumeur est peu différenciée, quels que soient la taille et le site de la tumeur primitive.
Is Ultrasound Scan of the Liver Necessary in the Initial Check-up of Patients with Squamous Cell Carcinoma of the Upper Respiratory and Digestive Tract? |
Purpose of the study |
The purpose of our study was to determine the position and value of ultrasound scan of the liver in the initial check-up of patients treated for a squamous cell carcinoma of the upper respiratory and digestive tract.
Material and methods |
Our study is based on a retrospective review of 267 patients (249 males and 18 females) managed in the E.N.T. Department of Grenoble universitary hospital from 1993 to 1995 for a upper respiratory and digestive tract malignant tumor. No patient has been previously treated. The site of the primary tumor was: the oropharynx (108 cases), the hypopharynx (88 cases), the oral cavity (44 cases), the larynx (20 cases), the rhinopharynx (6 cases) and the cervical oesophagus (1 case). Endoscopic procedure with biopsy was performed for all the patients. Histologic examination revealed an invasive squamous cell carcinoma in all the cases. The complete check up included a ultrasound scan of the liver and a chest X-ray for all the patients.
Results |
Ultrasound scan of the liver revealed one or several metastases in 4 cases (1,5 %). The primary tumor was hypopharyngeal in 3 cases (2 stages III, 1 stage IV) and oropharyngeal in 1 case (satge III). In three cases, carcinoma was poorly differentiated. Ultrasound scan of the liver was doubtful for 8 patients (3 %). The primary tumor was oropharyngeal in 6 cases (1 stage I, 3 stages III, 2 stages IV), laryngeal in 1 case (stage III) and hypopharyngeal in 1 case (stage IV). In six cases carcinoma was well differentiated. All the complementary examinations concluded to a benign liver disease, with a mean diagnosis delay of 4 weeks for the 8 patients. The mean follow-up duration of the 8 patients was 22 months (range 9 to 42 months). None presented any metastases during the follow up.
Conclusion |
Our results compared with those of the literature revealed that ultrasound scan of the liver is a few specific examination wich may be recommended for hypopharyngeal tumors, or for a large cervical adenopathy (N2 or N3), a poor differentiated tumor wherever the site of the primary tumor is.
Plan
© 2001 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 118 - N° 6
P. 359-364 - décembre 2001 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?