We analyzed our experience with the cervical platysma myocutaneous flap and reviewed the pertinent literature. We evaluated the harvesting technique, surgical indications, reliability of the flap, its advantages and drawbacks compared with other reconstruction techniques and assessed survival and local control.

This retrospective series included 70 patients with a mean 83-month follow-up. All patients had an oral cavity or oropharyngeal carcioma ranging from T1 to T4, N0 to N2b according to the TNM classification. All underwent one-step surgery with unilateral or bilateral type III elective neck dissection, followed by tumor resection, and reconstruction with a cervical platysma myocutaneous flap.

Complications related to flap reliability were observed in 17 cases (24.3 %): 1 total necrosis (1.4 %), 6 partial necrosis (8.6 %), and 10 paddle epidermolysis (14.3 %). Median survival and local control were 35 and 59 months respectively. Eight out of 55 preoperative N0 patients were histologically N+ (14.5 %). No significant difference in risk of metastasis recurrence was evidenced between N0 and N+ patients (p > 0.05).

Reconstruction after ablation of oral or oropharyngeal cancer using a cervical platysma myocutaneous flap can be easily combined with an elective neck dissection without increasing the risk of recurrence. The flap must preserve the facial artery and its submental branch and the external jugular vein to ensure reliability. When indications are strictiy applied, the properties of the platysma plasty and the anterolateral cervical situation provide very satisfactory functional and esthetic results.

A partir de l'analyse de leur expérience et de celle de la littérature, les auteurs proposent une mise au point sur la technique de prélèvement, les indications opératoires et la fiabilité du lambeau musculo-cutané de platysma cervical, ainsi que les avantages et les inconvénients comparativement aux autres procédés de reconstruction. Le risque carcinologique sur le plan de la survie et du contrôle local a été apprécié.

L'expérience des auteurs repose sur une étude rétrospective de 70 patients dont le recul médian est de 83 mois. Tous étaient porteurs d'un épithélioma malpighien de la cavité buccale et ou de l'oropharynx, T1 à T4, N0 à N2b selon la classification TNM. Tous les patients ont bénéficié d'un traitement chirurgical en un temps, comportant un curage ganglionnaire cervical modifié de type III uni ou bilatéral, suivi de l'exérèse de la tumeur, puis d'une réparation par un lambeau musculocutané pédiculé de platysma cervical.

Concernant la fiabilité du lambeau, 17 cas (24,3 %) ont présenté des complications : 1 nécrose totale (1,4 %), 6 nécroses partielles (8,6 %) et 10 épidermolyses (14,3 %). La médiane de survie est de 35 mois et la médiane du contrôle local de 59 mois. Huit des 55 patients N0 pré-opératoires étaient N+ histologiques (14,5 %). Il n'a pas été mis en évidence de différence significative concernant le risque de récidive ganglionnaire entre les N0 et les N+ (p > 0,05).

Confronté aux autres procédés de réparation, la reconstruction des pertes de substance après exérèse carcinologique bucco-pharyngée par le lambeau de peaucier du cou s'intègre de façon élégante dans une chirurgie ganglionnaire cervicale sans compromettre les règles essentielles de la chirurgie carcinologique. Sa fiabilité est bonne si l'on respecte l'artère faciale et sa branche sous mentale, ainsi que la veine jugulaire externe. Dans le cadre strict de ses indications, ses qualités plastiques et sa situation cervicale permettent d'obtenir des résultats fonctionnels et esthétiques très satisfaisants.