Epidermoid carcinoma of the head and neck accounts for 10 % of all cancers. At diagnosis, 60 % of patients have a locally advanced disease, leading to high mortality and major functional handicaps.

Chemotherapy has been shown to be active in patients presenting metastatic and/or locoregional recurrence, with 20 to 30 % response rates, although no clearly established survival benefit has been demonstrated. Combining chemotherapy with surgery and/or radiotherapy has become possible with the development of new drugs and has recently led to major changes in management protocols for locally advanced epidermoid carcinoma of the head and neck.

Therapeutic gain has been focalized on improving locoregional control, decreasing metastatic spread, and on the concept of an organ conservation strategy with schedules including chemotherapy as an inducing, concomitant, or alternating treatment with radiotherapy.

Although many agents have demonstrated their efficacy, the role of chemotherapy in epidermoid carcinoma of the head and neck is not totally defined. The aim of treatment in metastatic and/or locoregional recurrent disease is palliative care. Regimens associating cisplatinum give a high response rate in patients previously untreated, without any real benefit in terms of survival. An evaluation of the activity of new agents with novel modes of action is currently under way. In locally advanced disease, concomitant chemotherapy with radiotherapy seems to give a minimal but real benefit as evidenced in the different meta-analyses recently published.

Le carcinome épidermoïde de la tête et du cou représente 10 % de l'ensemble des cancers. Au diagnostic, 60 % des patients ont une maladie localement avancée, entraînant outre la mortalité, des handicaps fonctionnels majeurs.

La chimiothérapie a démontré initialement son activité chez les patients ayant une atteinte métastatique et/ou une récidive loco-régionale, en mono ou en polychimiothérapie, avec des taux de réponse allant de 20 à 30 %, mais sans bénéfice clairement établi sur la survie.

Son association à la chirurgie et/ou la radiothérapie, parallèlement au développement de nouvelles molécules, a permis récemment une modification radicale de la prise en charge des stades avancés du carcinome épidermoïde de la tête et du cou.

Le gain thérapeutique s'est focalisé sur l'amélioration du contrôle loco-régional, la réduction d'incidence des métastases à distance, et la conception de la stratégie de conservation d'organe, selon des schémas incluant la chimiothérapie en traitement d'induction, en concomitance ou en alternance avec la radiothérapie.

Si de nombreux agents ont démontré leur efficacité, le rôle de la chimiothérapie dans le carcinome épidermoïde de la tête et du cou n'est pas entièrement défini. Elle garde dans la maladie métastatique et récidivante un objectif palliatif. Les régimes associant du cisplatine donnent un taux élevé de réponses chez les patients sans traitement préalable, mais n'entraînent que peu de bénéfice sur la survie. L'activité des nouveaux agents aux modes d'action originaux est en cours d'évaluation. Dans les formes localement avancés, seule la chimiothérapie concomitante à la radiothérapie semble offrir un bénéfice minime mais réel à travers les différentes méta-analyses récemment publiées.