Cancer de la prostate : quelle prise en charge au Sénégal ? - 01/01/13
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Résumé |
But |
Évaluer la prise en charge du cancer de la prostate au Sénégal.
Patients et méthodes |
Il s’est agi d’une étude rétrospective descriptive, ayant concerné les dossiers de patients suivis pour cancer de la prostate dans le service d’urologie–andrologie de l’hôpital général de Grand-Yoff de Dakar au Sénégal durant une période de six ans et demi, allant du 1er janvier 2004 au 30 juin 2010. Nous avons inclus dans notre étude, tout dossier de patient suivi pour un cancer de la prostate. Le recueil des données a été fait à partir d’une fiche d’enquête standardisée, comportant différents paramètres : l’âge, l’existence ou non d’antécédent connu de cancer de la prostate dans la fratrie, circonstances de découverte, l’examen clinique, les données des examens paracliniques avec l’histologie et les modalités thérapeutiques.
Résultats |
Nous avons colligé 164 dossiers de patients ayant un cancer de la prostate. L’âge moyen de nos patients était de 65ans avec des extrêmes de 43 et 96ans. Les circonstances du diagnostic étaient dominées par les symptômes du bas appareil urinaire. Le toucher rectal était évocateur dans 87 % des cas, le antigène spécifique de la prostate (PSA) était augmenté dans 100 %, des cas avec des taux allant de 5,88ng/mL à 21 660ng/mL et un PSA moyen de 1447,57ng/mL. La moitié des patients avait un taux de PSA supérieur ou égal à 100ng/mL. L’adénocarcinome était le type histologique majoritaire. Au cours de la période 49 prostatectomies radicales ont été réalisées. Le taux de PSA moyen des patients ayant subi une prostatectomie était de 23,4ng/mL. La prostatectomie radicale a été réalisée par voie rétropubienne chez 35 patients et par voie périnéale dans dix cas. La pulpectomie testiculaire était la méthode la plus utilisée dans les cancers de prostate au stade métastatique, elle a été réalisée seule chez 48 patients. Après la survenue de la résistance à la castration, 13 patients ont eu une réintroduction d’un anti-androgène et quatre ont eu du diéthylstilbestrol. Seuls deux (2) patients ont eu un protocole de chimiothérapie à base taxanes.
Conclusion |
Le diagnostic du cancer de la prostate a été le plus souvent tardif dans notre contexte, le traitement a fait appel souvent à la castration chirurgicale. La prostatectomie n’était indiquée que dans de rares cas.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Objective |
To evaluate the management of patients with prostate cancer in Senegal.
Materials and methods |
We performed a retrospective descriptive study, based on the medical records of patients managed for prostate cancer during a period of six years and a half from January 1, 2004, to June 30, 2010. All records of inpatients and outpatients managed for prostate cancer were collected. Data collection was performed through a standardized survey form, and included the following parameters: age, presence or absence of known history of prostate cancer in siblings, circumstances of discovery, clinical and paraclinical examination, histology and therapeutic modalities.
Results |
We studied the records of 164 patients with prostate cancer. The mean age of our patients was 65years, ranging from 43 to 96years. The circumstances of diagnosis were mostly due to lower urinary tract symptoms. Digital rectal examination was suggestive in 87% of cases, and PSA levels were high in 100% of cases, ranging from 5.88ng/ml to 21,660ng/ml, with a mean of 1447.57ng/ml. Half of the patients had PSA levels greater than or equal to 100ng/ml. The most common histological type was adenocarcinoma. During the study period, 49 radical prostatectomies were performed. The mean PSA levels of patients who underwent a prostatectomy were 23.4ng/ml. Radical retropubic prostatectomy was performed in 35 patients, and radical perineal prostatectomy was performed in 10 cases. Pulpectomy was the method most commonly used in metastatic prostate cancer; it was performed in 48 patients. After resistance to castration, antiandrogens were reintroduced in 13 patients, and diethylstilbestrol in four patients. Only two patients underwent a taxane-based chemotherapy regimen.
Conclusion |
The diagnosis of prostate cancer was usually tardive in Senegal. Treatment often involves surgical castration. Prostatectomy was only very seldom indicated.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Cancer, Prostate, Prostatectomie, Sénégal
Keywords : Cancer, Prostate, Prostatectomy, Senegal
Plan
Niveau de preuve : 5. |
Vol 23 - N° 1
P. 36-41 - janvier 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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