Infections à Pseudomonas aeruginosa - 27/12/12
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Résumé |
Pseudomonas aeruginosa est une bactérie à Gram négatif aérobie stricte, ubiquitaire, saprophyte et naturellement résistante aux antibiotiques, qui peut devenir un pathogène opportuniste, responsable dans des conditions favorables, d'infections graves communautaires et surtout nosocomiales. Cette espèce se distingue par sa grande adaptabilité aux différentes contraintes environnementales, par sa capacité à acquérir des résistances aux antibiotiques et par la multiplicité de ses facteurs de virulence. Ceux-ci expliquent sa pathogénicité et permettent le développement d'infections sur des terrains prédisposés, comme les malades dénutris, atteints de cancers ou d'hémopathies, qui suivent une corticothérapie au long cours, ainsi que les patients polytraumatisés, brûlés, polyopérés, polytransfusés, poly-infectés, tous patients soumis à de multiples manœuvres invasives qui sont autant de portes d'entrée. Il existe de nombreux types d'infections communautaires à P. aeruginosa, qui peuvent concerner aussi bien des patients immunocompétents que des patients immunodéprimés, insuffisants respiratoires chroniques ou atteints de mucoviscidose. Cependant P. aeruginosa reste l'archétype des espèces acquises à l'hôpital et est impliqué dans environ 10 % des infections nosocomiales. Ces infections nosocomiales peuvent prendre un aspect endémique ou être responsables de petites épidémies. Les patients hospitalisés dans les services de soins intensifs et les centres de brûlés cumulent les facteurs de risque. Ils sont souvent immunodéprimés, intubés, ventilés, sondés et porteurs de cathéters périphériques et centraux. Ces facteurs de risque associés à la forte pression antibiotique expliquent l'émergence importante de souches de P. aeruginosa dans ces services et la fréquence élevée des résistantes acquises aux antibiotiques anti-Pseudomonas. Les infections sévères à P. aeruginosa nécessitent le recours à une antibiothérapie précoce et adaptée associant deux antibiotiques synergiques et bactéricides, à des doses élevées pour atteindre des concentrations suffisantes au site de l'infection et pour obtenir une activité clinique et microbiologique rapide qui diminue le risque de mortalité. Le choix des antibiotiques lors d'un traitement probabiliste adapté à P. aeruginosa doit tenir compte de la localisation de l'infection, des atteintes rénales et hépatiques associées, de l'écologie bactérienne du service, de l'antibiothérapie antérieure. Cette antibiothérapie doit être adaptée si nécessaire dès l'obtention de l'antibiogramme de la souche responsable de l'infection. La limitation de l'émergence et de la diffusion des souches résistantes de P. aeruginosa, repose sur l'application efficace des mesures d'hygiène et le respect du bon usage des antibiotiques.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Pseudomonas aeruginosa, Facteurs de virulence, Infections nosocomiales, Infections communautaires résistance aux antibiotiques, Thérapeutique
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