Les adénovirus humains sont des virus nu à ADN, comprenant une soixantaine de sérotypes répartis en 7 groupes de A à G. Le nombre de sérotypes s’allonge du fait de phénomènes de recombinaisons entre différents adénovirus de même groupe. Les adénovirus sont responsables d’infections respiratoires hautes ou basses, de gastroentérites et de conjonctivites. Les infections sont le plus souvent banales chez l’immunocompétent mais peuvent être graves chez le patient immunodéprimé et responsables d’hépatites, de pancréatites, de cystites hémorragiques et de maladies disséminées de très mauvais pronostic. Les principales méthodes de diagnostic sont la recherche de l’antigène pour les gastroentérites, les infections respiratoires basses et les conjonctivites, ainsi que la recherche du génome viral indiquée lors d’infections graves et pour le suivi des patients immunodéprimés. La sérologie n’a aucune pertinence clinique et n’est utilisée que pour des études épidémiologiques. Seules les infections graves à adénovirus sont traitées et le cidofovir est la molécule la plus utilisée même si son utilisation reste controversée du fait d’absence d’essais thérapeutiques randomisés. Le CMX001, un analogue lipophile du cidofovir, présente de meilleures propriétés pharmacocinétiques et des résultats encourageants ont été rapportés sur quelques observations. Les adénovirus sont des virus très résistants dans l’environnement et donc facilement transmissibles entre individus. Il est impératif d’avoir recours à des mesures strictes d’hygiène lorsque des patients infectés sont détectés afin de limiter les possibilités d’infections nosocomiales.

Human adenoviruses are non enveloped DNA viruses, including around sixty serotypes divided into seven groups from A to G. The number of serotype grows due to recombination between different adenovirus from the same group. Adenoviruses typically cause upper or lower respiratory infection, gastroenteritis and conjunctivitis. Infections are most often banal in immunocompetent but they are more severe in immunocompromised patients where adenovirus can cause hepatitis, pancreatitis, hemorrhagic cystitis, and disseminated disease associated with a poor prognosis. The main methods are the direct antigen detection used for gastroenteritis, lower respiratory tract infections and conjunctivitis, and detection of the viral genome most commonly used for severe infection and for monitoring in immunocompromised patients. Serology has no clinical relevance and is only used in epidemiological studies. Only severe adenovirus infections are treated and cidofovir is the most widely drug used although its use remains controversial because randomized clinical trials have not been conducted yet. The CMX001 is a lipophilic analogue of cidofovir wich has better pharmacokinetic properties and few clinical observations have provided promising results. Adenoviruses are very resistant viruses in the environment and easily transmitted between individuals, it is imperative to reinforce strict measures of hygiene when positive patients are detected to limit any risk of nosocomial transmission.