Quantification de l’AgHBs : nouvel outil virologique pour la prise en charge de l’hépatite B chronique - 14/12/12
Sarah Maylin [1]
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Récemment, la quantification de l’antigène HBs (AgHBs) dans le sérum a connu un regain d’intérêt grâce d’une part à l’introduction de tests quantitatifs standardisés et performants et d’autre part à des nouvelles molécules antivirales puissantes pouvant entraîner une clairance de l’AgHBs, objectif ultime du traitement et synonyme de guérison. Le titre d’AgHBs semble être un marqueur économique, utile pour la prise en charge des patients infectés par l’hépatite virale B, en complément de l’ADN du VHB. Son titre diffère en fonction des différentes phases de l’histoire naturelle de l’infection avec une diminution progressive de la phase de tolérance immunitaire à celle du portage inactif de l’AgHBs. La combinaison d’un taux d’AgHBs < 1 000 UI/ml et d’un ADN du VHB < 2 000 UI/ml permettrait d’identifier précocement les « porteurs inactifs » de l’AgHBs. Les titres d’AgHBs baissent plus rapidement sous interféron pégylé (IFN pégylé) que sous analogues nucléos(t)idiques ainsi que chez les répondeurs par rapport aux non répondeurs. Ces résultats suggèrent que des algorithmes basés sur les cinétiques de décroissance de l’AgHBs permettraient d’optimiser la prise en charge thérapeutique des patients recevant de l’IFN pégylé. Des règles d’arrêt précoce chez les patients non répondeurs à l’IFN pégylé, basées sur l’absence de décroissance de l’AgHBs, permettraient également l’optimisation individuelle de la prise en charge thérapeutique. Cependant, avant que ces règles d’arrêt précoces basées sur des algorithmes thérapeutiques puissent être utilisées en pratique courante, d’autres études prospectives sont nécessaires afin de valider l’utilité clinique de ces cinétiques de décroissance d’AgHBs durant l’histoire naturelle et durant le traitement. Après un bref rappel sur l’hépatite virale B et l’AgHBs, les différentes techniques de quantification et les principales études ayant évalué l’intérêt potentiel de la quantification de l’AgHBs dans la prise en charge des patients infectés par le virus de l’hépatite B seront présentées dans cette revue.
Hepatitis B surface antigen quantification : a new virologic fal for monitoring of chronic hepatitis B |
There has been recent renewed interest in HBsAg titering due to newly standardized and performant quantitative assays and also to new powerful antiviral drugs leading to HBsAg loss. The clearance of HBsAg is the ultimate goal of treatment and is considered as “cure”. HBsAg titering may be a useful and economic tool to manage patients with chronic HBV, in complamentary with HBV DNA levels. HBsAg titers differ significantly during the natural history of HBV infection, progressively declining from immune tolerance to inactive phase. The combination of HBsAg < 1 000 IU/mL and HBV DNA < 2 000 IU/mL accurately identifies true inactive carriers. During antiviral treatment, HBsAg levels decline more rapidly in patients under peg-interferon (Peg-IFN) than in those under nucleos(t)ide analogues, and in responders to peg-IFN compared to non responders suggesting individalized response-guided therapy in patients under Peg-IFN. Early stopping rules for patients not responding peg-IFN according to a lack of any HBsAg decline could optimize treatment management. However, before future stopping rules according to treatment algorithms can be applied in clinical practice, additional prospective studies are needed to validate the clinical utility of these kinetics of HBsAg declines during the natural history of infection and during therapy course to define the HBsAg cut off levels and the best timing of clinical relevance.
Mots clés : Hépatite B chronique , quantification , antigène HBs , ADN du VHB , prédiction de la réponse au traitement , interféron pégylé , analogues nucléo(t)siques
Keywords:
Chronic hepatitis B
,
quantitative assay
,
HBs antigen
,
HBV DNA
,
prediction of treatment response
,
peg-interferon
,
nucleos(t)ide analogues
Plan
© 2012 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 42 - N° 447
P. 33-43 - décembre 2012 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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