Mise en évidence des différences de gestion des vessies neurologiques existantes entre urologues et médecins spécialisés en médecine physique et de réhabilitation : enquête réalisée auprès de 383 spécialistes - 14/12/12
Highlighting differences in the management of neurogenic bladder existing between urologists and physiatrists: A survey conducted among 383 specialists
Summary |
Objectives |
To investigate and evaluate the quality of care and follow-up provided to neurogenic patients by urologists and physiatrists in France.
Methods |
A survey was conducted by the French-speaking group of neuro-urology (GENULF) among French urologists and physiatrists in 2009. Three thousand one hundred and eighty questionnaires were sent to the members of four scientific societies. Questions focused on aetiology, consultation, clinical follow-up and symptom management.
Results |
Two hundred and seventy-four urologists and 109 physiatrists completed the questionnaire, 76% and 84% respectively had experience in neuro-urology. Only a few specialists performed multidisciplinary consultations. Systematic follow-up frequency varied between 6 to 12 months. Eighty-three percent of physiatrists and 56% of urologists performed a urodynamic follow-up, mostly yearly. Physiatrists used invasive imaging techniques more often than urologists. They also treated asymptomatic bacteriuria in catheterised patients more often than urologists. Self-catheterisation was a standard treatment to address urinary retention. Both specialists prescribed botulinum toxin type A injections.
Discussion |
National and international guidelines related to follow-up and treatments were followed by both specialists. Urologists and physiatrists treated asymptomatic bacteriuria more often than necessary. Urodynamics testing was not carried out as often as recommended by guidelines. Urologists offered a more frequent follow-up than physiatrists. Physiatrists performed more often and better urodynamic follow-up compared to urologists.
Conclusion |
Our survey revealed a good observance of national and international guidelines by French specialists for the management of neurogenic bladder patients. Nevertheless, the management of these patients could be harmonised and possibly improved by putting an accent on specialists’ education, by using assessment forms regarding their practices and by increasing the amount of multidisciplinary consultations.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Résumé |
Objectifs |
Mieux connaître et évaluer la qualité et le suivi des soins apportés aux patients ayant une vessie neurologique par les urologues et les médecins spécialisés en médecine physique et de réadaptation (MPR) en France.
Méthodes |
En 2009, le groupe d’étude de neuro-urologie de langue française (GENULF) a réalisé une enquête observationnelle auprès des urologues et des médecins MPR. Au total, 3180 questionnaires ont été envoyés aux membres de 4 sociétés savantes. Les questions portaient sur la cause, l’organisation de la consultation, la périodicité et les moyens du suivi ainsi que les traitements utilisés pour les symptômes ou les complications.
Résultats |
Deux cent soixante-quatorze urologues et 109 médecins MPR ont complété le questionnaire, 76 % et 84 % avaient respectivement une expérience en neuro-urologie. Peu de spécialistes pratiquaient les consultations multidisciplinaires. Le suivi systématique était proposé préférentiellement tous les 6 à 12 mois. Quatre-vingt-trois pour cent des médecins MPR et 56 % des urologues déclaraient effectuer un suivi urodynamique, le plus souvent tous les ans. Les médecins MPR pratiquaient plus d’imagerie invasive que les urologues. Les médecins MPR étaient plus nombreux à traiter les bactériuries chez les patients utilisant des cathéters. L’auto-sondage était la méthode de choix pour le traitement de la rétention d’urine. Les urologues et les médecins MPR prescrivaient des injections de toxine botulique A.
Discussion |
Les pratiques de suivi et de traitement des urologues et des médecins MPR suivaient les recommandations des sociétés savantes nationales et internationales. Les urologues et les médecins MPR traitaient souvent et trop les bactériuries asymptomatiques. Le bilan urodynamique était moins pratiqué que préconisé par les recommandations. Les urologues proposaient un rythme de suivi systématique plus élevé que les médecins MPR. Les médecins MPR pratiquaient plus et mieux les examens urodynamiques que les urologues.
Conclusion |
Notre enquête a montré que les urologues comme les médecins MPR suivaient les recommandations nationales et internationales lors du suivi de patients ayant une vessie neurologique. Un renforcement de l’enseignement, le recours à des évaluations de pratiques et l’organisation d’un plus grand nombre de consultations multidisciplinaires pourraient permettre d’homogénéiser et peut-être d’améliorer la prise en charge de ces patients.
Ce qui était connu
• | La prise en charge des troubles urologiques chez des patients atteints de maladies neurologiques a été bien décrite dans les recommandations internationales et nationales des sociétés savantes. |
• | La prise en charge des patients ayant une vessie neurologique conjointement par deux spécialités, les urologues et les médecins MPR, est une spécificité française. |
Ce qu’apporte l’article
• | Le suivi des patients ayant une vessie neurologique par les urologues et les médecins MPR est généralement proche des recommandations nationales et internationales. |
• | Les urologues et les médecins MPR traitaient souvent et trop les bactériuries asymptomatiques. |
• | Le suivi urodynamique était plus et mieux pratiqué par les médecins MPR. |
• | La plupart des médecins éduquaient les patients aux auto-sondages et leur prescrivait fréquemment des injections de toxine botulique A. |
Plan
Vol 41 - N° 12P1
P. e599-e608 - décembre 2012 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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