Prise en charge d’une infection génitale haute non compliquée - 05/12/12
Résumé |
Motivée par l’arrivée de nouveaux antibiotiques et l’évolution des résistances bactériennes, cette analyse méthodique de la littérature actualise les recommandations émises par la conférence de consensus française de 1993 concernant les infections génitales hautes (IGH) non compliquées. Une antibiothérapie doit être mise en place précocement (NP3). Un traitement en hospitalisation, par voie intraveineuse, n’a pas d’avantage sur un traitement en externe, par voie orale (NP1). L’association ofloxacine+métronidazole peut être proposée en première intention. (NP1). En cas de découverte secondaire de gonocoque, une injection complémentaire de ceftriaxone doit être associée (NP4). Les autres associations ont aussi fait la preuve de leur efficacité sauf l’association métronidazole+doxycycline qui n’est pas indiquée (NP2). Une durée de deux semaines de traitement semble être suffisante (NP4). Une prise en charge cœliochirugicale en première intention n’est pas justifiée en dehors des doutes diagnostiques ou d’une évolution défavorable du traitement médicamenteux (NP4). Ni les AINS, ni les corticoïdes n’ont fait la preuve de leur efficacité pour réduire le risque adhérentiel des IGH non compliquées (NP3). L’ablation précoce d’un éventuel dispositif intra-utérin (DIU) permet une amélioration symptomatologique (NP2). Un traitement du (des) partenaire(s) par azithromycine permet une amélioration des résultats bactériologiques à quatre mois (NP2). Les patientes séropositives pour le VIH ne nécessitent pas de prise en charge spécifique (NP3).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Since the 1993 French consensus conference on uncomplicated pelvic inflammatory diseases (uPID), new antibiotics appeared and bacterial resistances did evoluate. This methodic analysis of the literature updates different aspects of its treatment. Antibiotherapy must be established early (EL3). Inpatient and intravenous treatment is not superior to outpatient and oral treatment (EL1). Ofloxacine+metronidazole association can be proposed in first intention (EL1). If case of Neisseria gonorrhoeae infection, one ceftriaxone injection must be associated (EL4). All the other antibiotics associations have shown to be efficient except the metronidazole+doxycycline association, which is not indicated (EL2). Two weeks treatment seems to be a sufficient duration. Laparoscopic treatment in first intention is not justified except for diagnostic doubts or unfavorable evolution of the medical treatment (EL4). Neither non-steroidic antiinflamatorries, nor corticosteroids, have been proved to be efficient to decrease the adherence risk in uPID (EL3). Early extraction of an intra uterine device (IUD) allows symptomatologic improvement (EL2). Partners treatment with azithromycin improves the 4months bacteriologic results (EL2). HIV positive patients do not need specific treatment (EL3).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Infections génitales hautes non compliquées, Traitement, Antibiothérapie, Cœlioscopie
Keywords : Uncomplicated pelvic inflammatory diseases, Treatment, Antibiotics, Laparoscopy
Plan
Vol 41 - N° 8
P. 864-874 - décembre 2012 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.