Les infections génitales hautes : bases microbiologiques du diagnostic et du traitement - 05/12/12
Résumé |
Les infections génitales hautes (IGH) sont caractérisées microbiologiquement par la multiplicité des agents potentiellement impliqués qui dépendent des circonstances de survenue. Dans un contexte d’infections sexuellement transmissibles (IST), Neisseria gonorrhoeae, Chlamydia trachomatis, Mycoplasma genitalium dominent le tableau étiologique, et la vaginose bactérienne et l’infection à Trichomanas vaginalis sont assez régulièrement associées. Dans les formes compliquées ou anciennes ou consécutives à un accouchement, un avortement ou à un geste endo-utérin, les bactéries issues du portage vaginal sont les causes principales. Il s’agit en particulier des entérobactéries, des streptocoques et staphylocoques, des bactéries anaérobies voire Mycoplasma hominis et Ureaplasma urealyticum. L’intérêt et les modalités des prélèvements vaginaux, de l’endocol, endo-utérins et peropératoires sont revus et discutés. Le prélèvement vaginal se justifie en raison de la nécessité de rechercher la vaginose et T. vaginalis fréquemment associés aux IGH et en raison des très bonnes performances de ce prélèvement, démontrées récemment, pour rechercher N. gonorrhoeae, C. trachomatis, M. genitalium par tests d’amplification des acides nucléiques (TAAN). Le prélèvement d’endocol — prélèvement endo-utérin facile à réaliser — la biopsie d’endomètre et les prélèvements peropératoires permettent aussi de rechercher les agents d’IST par les TAAN, et sont de plus les seuls informatifs pour rechercher par culture N. gonorrhoeae, les bactéries aéro-anaérobies, capnophiles et anaérobies stricts afin de disposer d’un antibiogramme. L’antibiothérapie devra couvrir les agents des IST, les bactéries isolées par cultures et les anaérobies, et ce même si la place exacte de ces derniers reste discutée et à préciser.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Pelvic inflammatory disease (PID) is caused by a large spectrum of micro-organisms. However, the microbiological cause is unknown in approximately half of cases according to varying series. In the context of sexually transmitted disease (STD), the most frequently identified microorganisms causing PID are Neisseria gonorrhoeae, Chlamydia trachomatis and Mycoplasma genitalium. In such cases, bacterial vaginosis and Trichomonas vaginalis are frequently associated. In case of complicated PID or when PID is the consequence of delivery, abortion, intra-uterine procedure, bacteria that come from vaginal carriage may be encountered: Enterobacteriacae, Staphylococcus spp., Streptococcus spp., anaerobes. Mycopslama hominis as well as Ureaplasma urealyticum may also be found in this context. The microbiological diagnosis may be performed on samples of vaginal liquid, endocervix or, when available, surgical specimens. The microbiological diagnostic procedures that are used to identify these microrgansims are reviewed. Vaginal sampling may help to identify N. gonorrhoeae, C. trachomatis and M. genitalium using nucleic acid amplification tests (NAAT), and is also of interest because of the epidemiological association of PID to bacterial vaginosis and trichomoniasis. Samples from the endocervix, and if available, from endometrial biopsy surgical procedures, should be processed to detect N. gonorrhoeae, C. trachomatis and M. genitalium using NAAT, and to search for the presence of Neisseria gonorrhoeae (antibiogram should be performed), facultative anaerobes, anaerobes and capnophilic bacteria. The antibiotic treatment should at least cover N. gonorrhoeae, C. trachomatis and M. genitalium, and for most of the authors, anaerobes. In case, microbiological studies demonstrate the role of other bacteria (e.g., Enterobacteriacae), theses should be treated according to the results of antibiogram.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Infection génitale haute, Salpingite, Neisseria gonorrhoeae, Chlamydia trachomatis, Mycoplasma genitalium, Anaérobies, Vaginose bactérienne
Keywords : Pelvic inflammatory disease, Salpingitis, Neisseria gonorrhoeae, Chlamydia trachomatis, Mycoplasma genitalium, Anaerobes, Bacterial vaginosis
Plan
Vol 41 - N° 8
P. 850-863 - décembre 2012 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.