Nouvelles thérapeutiques médicales dans la maladie de Cushing - 16/02/08
Le traitement de référence de la maladie de Cushing est le traitement chirurgical. La radiothérapie ou les inhibiteurs de la stéroïdogénèse sont des traitements de seconde ligne.
Les nouveaux analogues multi-ligands de la somatostatine, tel que SOM230, ayant une affinité plus élevée sur plusieurs récepteurs de la somatostatine (SSTR1, 3 et 5) que l’octréotide (analogue du récepteur SSTR2 essentiellement) ont été synthétisés. Plusieurs études ont montré la prédominance d’expression de SSTR5 dans les adénomes hypophysaires corticotropes et une meilleure efficacité de SOM230 par rapport à l’octréotide dans le traitement de la maladie de Cushing.
Les thiazolinidinediones, agonistes du récepteur PPAR-gamma, pourraient également avoir un effet dans le traitement de la maladie de Cushing mais les études sont encore limitées et contradictoires.
Les rétinoïdes ayant montré des résultats concluant chez le chien dans une étude récente de Castillo et al ouvrent également de nouvelles perspectives dans le traitement de cette maladie, mais des études complémentaires notamment chez l’Homme sont nécessaires.
L’équipe de Labeur a présenté un travail sur l’utilisation de l’Interféron-gamma sur des cultures cellulaires hypophysaires murines et des cellules d’adénomes hypophysaires corticotropes murins et humains, et a montré une diminution de 20 à 60 % de production d’ACTH dans 5 cas sur 7 de cellules tumorales traitées versus non traitées.
Enfin, Pivonello et son équipe ont confirmé l’expression de récepteurs dopaminergiques D2 dans les cellules hypophysaires corticotropes et majoritairement dans les cellules de la zone intermédiaire de l’hypophyse, suggérant une possible efficacité des agonistes dopaminergiques tel que la cabergoline dans les adénomes hypohysaires corticotropes, notamment dérivés de la zone intermédiaire de l’hypophyse.
© 2007 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
The standard treatment of Cushing disease is surgery. Radiotherapy and steroïdogenesis inhibitors are second-line treatments.
The new multi-ligand somatostatin analogs, such as SOM230, having a much higher affinity with several receptors of somatostatin (SSTR1,3, and 5) than octreotid (mostly a SSTR2 receptor) have been synthetized. Some studies have shown that SSTR5 is predominantly expressed in corticotroph pituitary adenomas and that SOM230 has more efficacy than octreotid in the treatment of Cushing disease.
It has been suggested that the thiazolinidinediones, PPAR-gamma agonists, might also be useful in the treatment of this disease, but studies are still limited and give conflicting results. In a recent study conducted on dogs, Castillo et al have shown that the retinoïds give encouraging results and might open a new pathway in the treatment of Cushing disease. But further studies, especially on humans, are necessary before conclusions can be reached. Labeur and his team have contributed a study on the use of gamma-interferon on murine pituitary cells and on human and murine corticotroph pituitary adenoma cells, and they have evidenced a 20 to 60% decrease in the production of ACTH in 5 cases out of 7 in the tumoral cells treated – versus the non-treated ones. Eventually, Pivonello and his team have confirmed the D2 dopaminergic receptor expression in corticotroph pituitary cells, mainly in the intermediary zone. Thus they have suggested that the dopaminergic agonists – such as cabergoline – could be used in corticotroph pituitary adenomas derivated from the intermediary zone.
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Mots clés :
SOM230
,
Glitazones
,
octreotide agonistes dopaminergiques
,
Interferon-gamma
,
Maladie de Cushing
Keywords: SOM230 , Thiazolinedinedione and Cushing disease , Octreotid and Cushing disease , Dopaminergic agonists and Cushing disease , Interferon-gamma and Cushing disease
Plan
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Vol 68 - N° SUP1
P. 18-20 - juin 2007 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.