Prise en charge thérapeutique des cancers bronchiques non à petites cellules métastatiques mutés pour l’EGFR - 16/11/12
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Résumé |
La présence d’une mutation activatrice de l’exon 19 ou 21 d’EGFR au cours des cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC) est associée à une sensibilité accrue aux inhibiteurs de la fonction tyrosine kinase de l’EGFR (ITK-EGFR), gefitinib et erlotinib. Les patients dont la tumeur présente une mutation de sensibilité aux ITK-EGFR peuvent bénéficier du gefitinib ou de l’erlotinib dès la 1re ligne de traitement. Sous ces traitements, environ 10 % des malades vont présenter une résistance primaire et les autres développer une résistance secondaire survenant dans les 9 à 12 mois après le début du traitement, dans 50 % des cas. La définition clinique de la progression selon RECIST semble imparfaite pour les CBNPC mutés pour l’EGFR. En revanche, les mécanismes de résistance secondaire associés à cette progression sont de mieux en mieux connus : sélection d’une mutation de résistance (mutation T790M de l’exon 20) de l’EGFR, amplification d’un récepteur transmembranaire pour un autre facteur de croissance (c-met), apparition d’altérations moléculaires dans la voie de signalisation en aval de l’EGFR (PI3K, PTEN), phénomène de transition épithélio-mésenchymateuse ou même transdifférenciation d’un adénocarcinome en cancer à petites cellules. La stratégie thérapeutique à privilégier en cas de résistance secondaire est actuellement mal codifiée du fait de l’absence d’essais thérapeutiques disponibles.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
EGFR exon 19 or 21 activating mutation in non small cell lung carcinoma (NSCLC) is associated with increased sensitivity to EGFR tyrosine kinas inhibitors (EGFR-ITK), gefitinib and erlotinib. Patients whose tumor expresses an EGFR activating mutation may benefit from gefitinib or erlotinib as first line treatment. About 10 % of patients will nevertheless have a primary resistance and the others will develop secondary resistance occurring in 50 % of cases after 9 to 12 months of treatment. The clinical progression as defined by RECIST seems inadequate for EGFR mutated NSCLC. However, the mechanisms of secondary resistance that support this progression have been clarified : selection of a resistance mutation of EGFR gene (T790M mutation in exon 20), amplification of a trans-membrane receptor for another growth factor (c-met), occurrence of molecular alterations in the downstream signaling pathway of EGFR (PI3K, PTEN) ; appearance of an epithelial mesenchymal transition phenomenon and even transformation of an adenocarcinoma into a small cell carcinoma. In case of secondary resistance, therapeutic strategy remains to be defined because of lack of specific trials.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots Clés : Mutations de l’EGFR, Résistance secondaire, Gefitinib, Erlotinib, Afatinib
Keywords : EGFR mutation, Secondary resistance, Gefitinib, Erlotinib, Afatinib
Plan
Vol 4 - N° 6
P. 583-598 - octobre 2012 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.