Que font les mouches en hiver ? Étude des variations hebdomadaires et saisonnières des populations d’insectes nécrophages - 05/10/12
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Résumé |
En conditions favorables, les insectes nécrophages colonisent rapidement les corps humains et peuvent être utilisés pour estimer l’intervalle post-mortem (IPM). Cependant, les populations de Diptères nécrophages (mouches) susceptibles de coloniser un corps varient au fil des saisons. À ces variations saisonnières se superposent des variations à court terme, principalement liées au climat et au rythme nycthéméral. Afin de quantifier ces différentes variations, nous avons suivi par piégeage durant plusieurs mois l’évolution des populations de Diptères nécrophages du nord de la France. Nos résultats indiquent que les populations de Diptères nécrophages sont suffisantes pour coloniser un corps même durant les périodes froides, bien que leur nombre diminue considérablement. Conformément à la littérature, les mouches bleues (Calliphora spp.) étaient les plus actives en hiver, à l’inverse des mouches vertes (Lucilia spp.), dominantes durant l’été. Outre les effets saisonniers (variations sur une période de plusieurs mois), la température ambiante mais surtout l’insolation ont confirmé leur rôle déterminant sur l’activité ponctuelle des insectes. Ces conclusions sont particulièrement importantes dans le cadre de l’entomologie médico-légale, et confirment l’importance de l’analyse détaillée de l’entomofaune nécrophage et des conditions climatiques à court et long terme lors de la datation du décès.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Necrophagous insects usually colonize cadavers a few times after death. For this reason, they are used by forensic entomologists to estimate a minimum post-mortem interval (PMI). However, the necrophagous insect populations continuously vary on different time scales. These variations are especially noticeable during winter month, when only a few flies are usually observed, and can affect PMI estimation by forensic entomologists. We studied these variations in the north of France during 9 months using baited traps. Our results clearly show that necrophagous flies may colonize corpses even during the cold season. This is especially true for the blue bottle flies (Calliphora spp.), which were more frequently observed during cold season than during the hot one. On the other hand, the green bottle flies (Lucilia spp.) were significantly more present during the hot month than during the cold ones. In addition to seasonal effects, the ambient temperature – and mostly the insulation – greatly affects the number of flies trapped. Such conclusions are especially important for forensic entomology and highlight the necessity to analyze both insect samples and detailed weather data to properly estimate the time of death.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Entomologie médicolégale, Datation, Délai post-mortem, Calliphora, Température
Keywords : Forensic entomology, Colonization, Post-mortem interval (PMI), Calliphora, Temperature
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Vol 3 - N° 3
P. 120-126 - septembre 2012 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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