Les cancers vulvaires sont des tumeurs relativement rares. Leur étiopathogénie commence à être mieux cernée. La prise en charge de ces tumeurs a bénéficié récemment de progrès non négligeables, permettant en particulier de réduire la morbidité thérapeutique. Ainsi, la chirurgie reste très souvent la meilleure option curative. En revanche, la réduction de l’agressivité chirurgicale avec des résections plus limitées et le développement de la technique du ganglion sentinelle ont permis de réduire considérablement la morbidité et les séquelles de la chirurgie sans altérer les chances de guérison. Par ailleurs, les progrès de la radiothérapie permettent d’envisager cette option thérapeutique en complément de la chirurgie en cas de présence de facteurs de risque de rechute et en remplacement de celle-ci lorsqu’elle n’est pas réalisable dans des conditions satisfaisantes. La tolérance de la radiothérapie s’est nettement améliorée et l’utilisation de techniques de chimio-potentialisation permet d’espérer un surcroît d’efficacité.

Vulvar cancers are rare genital tumors. Their etiology is better understood. The management of these tumors has benefitted from recent therapeutic advances that decrease the morbidity of the treatments. Surgery is still the major curative option. But the limitation of the vulvar resections and the development of the sentinel-node technique have led to lower surgical morbidity and sequellas without increasing the risk of recurrence. Also improvements in radiotherapeutic treatment have been observed. Currently radiotherapy is realized in association with surgery in case of presence of risk factors of recurrence, or in place of surgery when this treatment is not possible or is too much aggressive. Morbidity of radiotherapy has largely decreased and association with chemotherapy leads probably to increased efficacy.