Infective endocarditis (IE) is a life-threatening complication that may impair significantly the long-term prognosis of patients with cardiac disease. The profile of IE has changed over recent decades, with a decreasing prevalence of rheumatic fever and increasing survival of patients with congenital heart disease (CHDs). Given the high rates of morbidity and mortality, and based on previous experimental studies, antibiotic prevention of IE has long been recommended for at-risk groups. Serial revised guidelines for prophylaxis have been published over the years. The most recent recommendations differ dramatically from previous guidelines and provide new insights into the prophylaxis of IE. Emphasis is put on oral activities (particularly brushing teeth) as both buccal and skin hygiene may present the greatest threats for individuals at-risk of IE. Significant limitations in both at-risk patients and procedures result in a potential and substantial change in the practice of clinicians and raise concerns about the safety and reliability of these new recommendations for patients with CHD.

L’endocardite infectieuse (EI) est une complication grave potentiellement létale susceptible de grever le pronostic à long terme des patients porteurs d’une pathologie cardiaque. Le profil actuel de l’EI d’est modifié depuis les dernières décennies, secondairement à la régression du rhumatisme articulaire aigu, et l’augmentation de la survie des patients porteurs de cardiopathie congénitale. Face au risque important de morbidité et mortalité de l’EI et sur la base d’études expérimentales, la prophylaxie antibiotique de l’EI a été recommandée pendant de nombreuses années pour les groupes à haut risque. Plusieurs révisions des consignes de prophylaxie ont été émises au cours du temps. Les plus récentes diffèrent des précédentes de façon notable et supposent une modification radicale des principes de prévention de l’EI. Ces nouvelles recommandations arguent que les activités de la vie courante concernant l’hygiène buccale et cutanée représentent les situations où le risque d’EI est le plus important pour l’individu. Ainsi la réduction drastique à la fois des groupes et des procédures à risque conduisant à un changement radical de pratique des cliniciens, conduit également à s’interroger sur sa fiabilité et les conditions de sécurité de son application pour les patients porteurs de cardiopathie congénitale.