Piercing et santé orale : entre phénomène de société et problème de santé publique - 28/08/12
Résumé |
Véritable phénomène de société de nos jours, les perforations corporelles - dont le piercing - sont une pratique ancestrale dont les premières découvertes datent de 4 000ans avant notre ère. Ces dernières années, la sphère buccale et péribuccale est devenue une cible privilégiée, les sites le plus communément percés étant la langue et les lèvres, et les sites le moins fréquemment rencontrés les joues, le frein lingual, la luette ou encore de nouvelles localisations, parfois extrêmes, qui apparaissent sans cesse. Ce geste invasif est réalisé par des « professionnels » n'ayant cependant aucune qualification officielle, dans des conditions d'hygiène pas toujours suffisantes, les boutiques de piercing échappant à toute réglementation sanitaire. De nombreuses complications médicales, locales, locorégionales ou systémiques, d'apparition immédiate ou plus tardive, peuvent survenir. Allant de la simple réaction inflammatoire à la transmission de maladies virales (hépatite, sida) ou bactériennes (tétanos, etc.), en passant par des problèmes de cicatrisation (incrustation du bijou dans les tissus), des problèmes parodontaux (inflammation, récession gingivale, perte osseuse) ou dentaires (fêlures, fractures, création de diastème interdentaire, etc.), ou encore l'obstruction des voies aériennes (due à un œdème très important ou à une inhalation du bijou), les conséquences peuvent dans certains cas être graves, voire, fatales. Le rôle du chirurgien-dentiste n'est pas négligeable. Il doit informer les patients porteurs d'un piercing buccal, ou envisageant sa réalisation, des contre-indications, des risques et des complications possibles de cette pratique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Piercing, Complications médicales, Fracture dentaire, Récession gingivale, Inflammation, Phénomène de société
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