Les lésions cutanées visibles altèrent la qualité de vie (QdV) des patients qu'il s'agisse de dermatoses persistantes (acné, rosacée, vitiligo, etc.), de cicatrices après accident, brûlure ou après une chirurgie carcinologique. Il peut en être de même juste après un geste esthétique (laser, comblement, etc.). On sait que le maquillage correcteur peut être utilisé en toute sécurité, sans risque d'aggraver les lésions. Cela implique des produits sans risque d'allergie ou d'irritation, riches en pigments pour être très couvrants, mais faciles à appliquer. L'utilisation sur une peau lésée impose une hygiène soigneuse et des techniques particulières. Le correcteur de teint doit être réchauffé sur la main avant d'être appliqué au doigt sur les lésions et étalé en tamponnant doucement avec un pinceau poudre droit. Dans certains cas, la couleur de la zone est tellement différente de la peau normale, qu'au préalable, on la neutralise avec une couleur complémentaire (vert ou jaune pour le rouge, jaune pour le bleu) ou on corrige la blancheur d'une tache dépigmentée par l'application d'un autobronzant. Des ateliers se sont mis en place dans les services de dermatologie pour enseigner aux patients ces techniques de correction. L'environnement médical rassure les patients qui apprécient cet accompagnement dans une ambiance bienfaisante. L'objectif de tout camouflage est d'estomper au mieux les lésions, en évitant un effet de masque disgracieux et de compléter la correction par la mise en valeur des yeux et de la bouche. C'est cet équilibre qui est le gage de la réussite.