Délais de signalement et d’entretien dans l’enquête autour d’un cas de tuberculose, Seine-Saint-Denis, avril–juin 2008 - 09/08/12
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Abstract |
Background |
In France, one of the main components of the tuberculosis control program is contact investigation around all tuberculosis cases. For this purpose, all cases of tuberculosis are to be reported to the health authorities (Centre de lutte antituberculeuse) within 48hours of diagnosis. The Centre then conducts an initial patient interview within three days of the report in order to establish a list of contacts requiring evaluation. Given that a delay in action may play a role in the continued disease transmission, it appeared necessary to study more precisely this subject in a French area with a high annual new case rate, the Seine-Saint-Denis.
Methods |
A descriptive and retrospective study included all tuberculosis cases reported and received between April and June 2008. The two periods were statistically analyzed with socio-demographic, clinical-biological and investigations data.
Results |
For the 148 cases reported during this period, a first interview was required for 123. The average time period between initiation of anti-tuberculosis therapy and reception of the report was 11.08 days. The overly long delay could be explained in part by the inappropriate use of the notification form (45.5%) designed for non-urgent collection of epidemiological data, and in part by the underuse of telephone reporting (8.1%). The first interview was not performed for 19 cases and the average time between reception of the notification and the patient interview was 6.58 days. Having the patient’s phone number appeared essential to meet the deadline (odds ratio: 5.3; 95% confidence interval [1.7–16.9]). Few interviews were made in person. Shortage in financial and human resources and the delayed case reporting could be part of the explanations. Deadlines were met much better for cases of pleuro-pulmonary tuberculosis compared with other localizations, for reporting (39.2% versus 13.5%, p<0.01) and for the first interview (48.8% versus 28.6%, p=0.03).
Conclusion |
This study reports some risk factors associated with delayed action and highlights the need for improved reporting of tuberculosis cases and contact investigations.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Résumé |
Position du problème |
L’un des axes essentiels de la lutte antituberculeuse en France est l’enquête autour d’un cas. Il est recommandé de signaler toute tuberculose dans les 48heures après son diagnostic au Centre de lutte antituberculeuse. Celui-ci devra réaliser le premier entretien, qui établira la liste des sujets contacts à dépister, au lit du malade dans un délai de trois jours. Un retard dans ces délais peut avoir un impact négatif sur la diminution de la transmission de la maladie et il est apparu nécessaire de les étudier dans un département à forte incidence, la Seine-Saint-Denis.
Méthodes |
Une étude descriptive et rétrospective a inclus tous les signalements de tuberculose reçus entre avril et juin 2008. Les deux délais ont été analysés statistiquement en fonction des données sociodémographiques, clinicobiologiques et de l’investigation.
Résultats |
Sur les 148 cas de tuberculose signalés, 123 ont nécessité la réalisation du premier entretien. Le délai moyen entre la mise sous traitement et la réception du signalement est de 11,08jours. Le dépassement de ce délai peut être expliqué en partie par l’usage inadéquat de la fiche de notification (45,5 %), qui a une visée épidémiologique non urgente, et par le défaut de signalement téléphonique (8,1 %). Le premier entretien n’a pu être réalisé pour 19 cas et pour les autres le délai moyen entre le signalement et cet entretien est de 6,58jours. Il apparaît essentiel, pour respecter le délai recommandé, que le signalement mentionne les coordonnées téléphoniques du cas (odds ratio, intervalle de confiance à 95 % : 5,3 [1,7–16,9]). Peu d’entretiens sont réalisés au lit du malade. Cette difficulté peut être expliquée par une insuffisance de moyens mobilisables et par le retard au signalement. Les cas de tuberculoses respiratoires ont des délais mieux respectés que les autres pour le signalement (39,2 % versus 13,5 %, p<0,01) et le premier entretien (48,8 % versus 28,6 %, p=0,03).
Conclusion |
Cette étude met en évidence des retards importants dans les délais étudiés et souligne les améliorations nécessaires dans le signalement et l’enquête autour d’un cas de tuberculose.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Keywords : Tuberculosis, Contact tracing, Public health
Mots clés : Tuberculose, Enquête autour d’un cas, Santé publique
Plan
Vol 60 - N° 4
P. 275-285 - août 2012 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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