Comparer la radiothérapie conformationnelle asservie à la respiration et la radiothérapie conformationnelle classique pour l’irradiation des cancers du poumon non à petites cellules et des cancers du sein.

Le projet du programme de Soutien aux techniques innovantes coûteuses (Stic) de 2003 était une étude comparative, non randomisée, multicentrique et prospective qui a inclus entre avril 2004 et juin 2008 dans 20 centres français, un total de 634 patients, 401 atteints de cancer du poumon non à petites cellules et 233 de cancer du sein.

L’analyse des résultats définitifs a confirmé la faisabilité et la bonne reproductibilité des différents systèmes de radiothérapie asservie à la respiration. Il a été observé dans le groupe traité par irradiation asservie à la respiration une diminution des paramètres dosimétriques prédictifs d’une toxicité pulmonaire, cardiaque et œsophagienne, notamment pour les cancers du poumon non à petites cellules. Ces bénéfices dosimétriques ont été surtout rapportés avec les techniques de blocage proche de l’inspiration maximum actif Active Breath Control (ABC, Eleckta™) ou volontaire SDX (Dyn’R™) par rapport au système de synchronisation respiratoire (RPM). Pour les cancers du poumon non à petites cellules, ces bénéfices dosimétriques théoriques étaient corrélés avec une diminution significative de la toxicité clinique aiguë et tardive, notamment pulmonaire. Pour les cancers du sein, bien que moins évident compte tenu de la plus faible dose totale, il a été retrouvé une réduction de la dose au cœur diminuant potentiellement le risque de toxicité cardiaque à long terme, particulièrement lors de l’irradiation du sein gauche, et une réduction de la dose délivrée au sein controlatéral.

La radiothérapie asservie à la respiration apparaît essentielle pour réduire le risque de toxicité aiguë et tardive, notamment pulmonaire et cardiaque, lors des irradiations des cancers du poumon non à petites cellules et des cancers mammaires.

To compare respiratory-gated conformal radiotherapy versus conventional conformal radiotherapy for the irradiation of non-small cells lung cancer and breast cancer.

The STIC 2003 project was a comparative, non-randomized, multicenter and prospective study that included in 20 French centers between April 2004 and June 2008, 634 evaluable patients, 401 non-small cells lung cancer and 233 breast cancers.

The final results confirmed the feasibility and good reproducibility of the various respiratory-gated conformal radiotherapy systems regardless of tumour location. The results of this study demonstrated a marked reduction of dosimetric parameters predictive of pulmonary, cardiac and esophageal toxicity, especially for non-small cells lung cancer, as a result of the various respiratory gating techniques. These dosimetric benefits were mainly observed with deep inspiration breath-hold techniques (ABC and SDX), which markedly increased the total lung volume compared to the inspiration-synchronized system based on tidal volume (RPM). For non-small cells lung cancer, these theoretical dosimetric benefits were correlated with a significant reduction in clinically acute and late toxicities, especially the pulmonary. For breast cancer, although less clear due to the lower total dose, there was a decrease in the dose delivered to the heart, potentially reducing the risk of cardiac toxicity in the long-term, especially during the irradiation of the left breast, and a reduction in dose to the contra lateral breast.

Respiratory-gated radiotherapy appears to be essential to reduce the risk of acute and late toxicities, especially for lungs and heart, during irradiation of non-small cells lung cancer and breast cancers.