La marche étant surtout gérée comme un automatisme, on ne s'attend pas, a priori , à ce qu'elle puisse être influencée par les mécanismes cognitifs. Cependant, les connaissances modernes enseignent que tous les ;comportements, y compris ceux qu'on a longtemps considérés comme réflexes, sont modulables par des boucles cérébrales hiérarchiquement plus élevées. La marche n'échappe pas à la règle, et les influences des mécanismes cognitifs dont elle peut être la cible se manifestent diversement au cours de nos activités, et de notre existence (adaptations spécifiques de la fréquence ou de la longueur du pas en relation avec les perturbations aléatoires survenant sur les parcours ; évolution de sa maîtrise pendant plusieurs années au cours de la petite enfance). Les observations courantes montrent que des opérations cognitives simples interfèrent avec le rythme de la marche. Nous tirons profit du commentaire de certaines de ces situations, pour souligner l'intérêt des activités type « double tâche » dans le cadre de la réhabilitation de la ;marche.