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Abord de la consommation d’alcool en consultation prénatale. Enquête au CHRU de Brest - 26/07/12

Doi : 10.1016/j.sagf.2012.06.001 
C. Magne a, , C. Simon b, B. Lebdiri c, I. Paulard c
a Centre hospitalier de Saint-Brieuc, rue Marcel-Proust, 22000 Saint-Brieuc, France 
b Centre d’ alcoologie Ménez, rue Alexandre-Ribot, 29200 Brest, France 
c École de sage femme, rue Camille-Desmoulins, 29200 Brest, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Selon les recommandations de la Société française d’alcoologie (SFA) de 2002 reprises par la Haute autorité de Santé (HAS), « il est recommandé de s’enquérir des pratiques de consommation d’alcool chez toutes les femmes qui désirent une grossesse ou qui sont enceintes […] », ainsi que « il est recommandé de rappeler les risques d’une exposition prénatale à l’alcool aux femmes enceintes ou qui désirent l’être […] ». La prévalence du syndrome d’alcoolisation fœtale encore comprise entre 1/600 et 1/5000 selon les sources et les régions, le rôle des professionnels de la périnatalité et notamment des sages-femmes, apparaît donc prépondérant. En effet, malgré ces recommandations et le message « 0 alcool pendant la grossesse », le repérage s’avère difficile…

Objectifs

L’objectif principal de cette étude est de rechercher si ces recommandations sont appliquées au CHRU de Brest. Un objectif secondaire est d’identifier si le fait d’instaurer un questionnaire validé, spécifique pour le repérage des conduites d’alcoolisation chez la femme enceinte permettrait un meilleur dépistage des femmes à risques ou des femmes alcoolo-dépendantes.

Méthodes

Étude prospective et descriptive monocentrique allant du 23 juillet 2010 au 1erdécembre 2010. L’outil de recherche utilisé est un auto-questionnaire anonyme qui comprend 13 questions dont le questionnaire validé T-ACE pour repérer les femmes à risque d’alcoolisation pendant la grossesse. Un questionnaire a été distribué à 115 patientes qui venaient consulter pour leur sixième mois de grossesse. En parallèle, leur dossier obstétrical a été consulté à la rubrique des addictions.

Résultats

On note que 42 % des patientes précisent qu’aucun professionnel de santé n’a évoqué leur consommation d’alcool. Dans les dossiers obstétricaux consultés, 27 % ne sont pas remplis à l’item « alcool. Un tiers des patientes seulement déclarent avoir reçu une information sur le sujet par le professionnel suivant leur grossesse. On retrouve un score de T-ACE positif chez 31 % des patientes. De plus, elles sont 27 % à déclarer avoir consommé jusqu’au sixième mois. Or, seuls 2,6 % des dossiers ont attiré notre attention à la lecture de l’item « consommation d’alcool ».

Conclusion

L’abord de la consommation d’alcool en consultation prénatale n’est pas systématique malgré les recommandations, alors qu’on observe un repérage très insuffisant des femmes enceintes qui s’alcoolisent. L’introduction du T-ACE en consultation avec une formation des professionnels de la périnatalité et une meilleure collaboration avec l’équipe d’alcoologie de liaison pourrait améliorer le dépistage.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

According to the 2002 recommendations of the Société française d’alcoologie (SFA), picked up by the Haute autorité de Santé (HAS), “it is advisable to enquire as to the consumption of alcohol in all women who are pregnant or would like to become pregnant […]” and “it is advisable to remind all women who are pregnant or would like to become pregnant of the risks related to the prenatal exposure to alcohol […]”. Since the prevalence of the foetal alcohol syndrome still ranges between 1/600 and 1/5000 according to the source and region, the role of perinatal professionals, in particular midwives, is therefore of major importance. In fact, in spite of the recommendations and the message “0 alcohol during pregnancy”, this still seems difficult…

Purpose

The main purpose of this study is to determine whether these recommendations are applicable to the CHRU of Brest. A secondary goal is to identify whether the use of a validated questionnaire, specific for the detection of alcoholism in the pregnant woman, provides better screening of women at risk or alcohol-dependent women.

Methods

Prospective and descriptive single centre study from 23rd July 2010 to 1st December 2010. The research tool is an anonymous self-questionnaire comprising 13 questions including the validated T-ACE questionnaire to detect the women at risk of alcoholism during pregnancy. A questionnaire was distributed to 115 patients consulting during their sixth month of pregnancy. At the same time, their obstetrics files were consulted for addictions.

Results

We note that 42% of the patients specified that a health professional never enquired about their consumption of alcohol. The heading “alcohol” was left blank in 27% of the obstetrics files consulted. Only one third of the patients declared that the professional following their pregnancy provided any information on the topic. A positive T-ACE score was found in 31% of the patients. In addition, 27% of them declared that they consumed alcohol up to their sixth month of pregnancy. However, only 2.6% of the files drew our attention to the item “consumption of alcohol”.

Conclusion

The consumption of alcohol is not systematically discussed during a prenatal consultation in spite of the recommendations, even though the detection of pregnant women that consume alcoholic beverages is highly insufficient. The introduction of the T-ACE in consultation, along with the training of perinatal professionals and better collaboration with the alcohol addiction liaison team may improve the screening.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Alcool, Grossesse, Dépistage, Consultation, T-ACE, Auto-questionnaire

Keywords : Alcohol, Pregnancy, Screening, Consultation, T-ACE, Self-questionnaire


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Vol 11 - N° 3

P. 113-119 - juin 2012 Retour au numéro
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