Apport de l’immunologie au diagnostic en néphrologie : actualités en 2012 - 13/07/12
Jean-François Augusto [1],
Jean-François Subra [1 et 2],
Alain Chevailler [2 et 3]
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Les résultats des recherches de ces dernières années ont confirmé la forte implication du complément dans la survenue des glomérulopathies.
Le syndrome hémolytique et urémique atypique est lié à une activation incontrôlée de la voie alterne du complément qui apparaît chez des sujets prédisposés et nécessite la conjonction de plusieurs facteurs (génétiques, environnementaux) pour se manifester. La nature des mutations détermine l’évolution clinique et conditionne le devenir du rein propre et de l’éventuel transplant.
La GEM idiopathique peut désormais être qualifiée de maladie autoimmune glomérulaire. Un certain nombre d’autoanticorps a été décrit, incluant certains dirigés contre des protéines alimentaires usuelles. Certains de ces autoanticorps, tel que les anticorps anti-PLA2R sont utiles pour suivre l’activité de la maladie et la réponse au traitement. Il existe certainement une susceptibilité génétique pour l’apparition de la maladie. La meilleure connaissance de la physiopathologie est le support rationnel à de nouvelles approches thérapeutiques en cours d’évaluation.
L’utilisation de biothérapies ciblant le complément, et plus particulièrement le C5, n’en a donc que plus de pertinence, notamment pour les SHU atypiques. Les GEM, quant à elles, sont la parfaite illustration du bouleversement de la prise en charge de maladies par l’apparition de nouveaux marqueurs, les anticorps anti-PLA2R.
La découverte du syndrome d’hyper IgG4 permet de mieux comprendre le rôle des IgG4 en pathologie et définit un nouveau cadre nosologique.
Immunology’s help for diagnosis of nephropathies : actuality in 2012 |
Results of studies from last years have shown the main involvement of complement for the occurrence of nephropathies.
Atypical haemolytic uremic syndrome is induced by excessive amplification of alternative pathway due to mutations of some components in predisposed individuals upon some specific environmental exposure. The kind of mutation is crucial for the outcome of either the own or transplanted kidney.
From now on, idiopathic membranous nephropathy could be ascertained as autoimmune disease, since autoantibodies were isolated against glomerular components, or even against usual dietary antigens. Some of them, like anti-PLA2R antibodies are useful to monitor the disease activity and to follow the treatment. Genetic polymorphisms of PLA2R gene may be the underlying cause of idiopathic membranous nephropathy. This translational research open a new field to develop innovative targeted therapies.
Biotherapy directed against complement component, namely C5, are relevant to treat atypical haemolytic uremic syndrome. Finding of anti-PLA2R antibody lead to a huge change in monitoring patient with idiopathic membranous nephropathy.
The new hyper IgG4 syndrome defines a new disease and allows to better understand physiological and pathological effects of the IgG4
Mots clés : Syndrome hémolytique et urémique atypique , déficit du complément , glomérulonéphrite extra-membraneuse , anticorps anti-PLA2R , syndrome d’hyper IgG4
Keywords:
Atypical hemolytic uremic syndrome
,
complement deficiency
,
membranous nephropathy
,
anti-PLA2R antibody
,
IgG4 related diseases
Plan
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Vol 42 - N° 444
P. 63-73 - juillet-août 2012 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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