Prise en charge de l’AVC en réanimation : mesures thérapeutiques générales. Recommandations formalisées d’experts - 23/06/12
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Résumé |
Les experts réunis par la Société de réanimation de langue française ont élaboré des recommandations sur la prise en charge de l’accident vasculaire cérébral (AVC) chez l’adulte et l’enfant par le réanimateur. Cet article reprend l’argumentaire du champ : mesures thérapeutiques générales. À la phase aiguë de l’AVC, ces mesures sont essentielles pour éviter une aggravation neurologique. L’administration d’oxygène n’apporte pas de bénéfice chez un patient normoxique, mais est nécessaire si la saturation est inférieure à 92 %. L’hyper- et l’hypoglycémie sont délétères et sans cible glycémique validée, un traitement d’insuline est débuté si la gylcémie dépasse 10mmol/L. Une température supérieure à 37,5° est associée à un moins bon pronostic neurologique. L’hypertension en phase aiguë d’un AVC doit être abaissée si elle met en jeu le pronostic vital. Le consensus est de traiter si la pression artérielle systolique est supérieure à 220mmHg et la diastolique supérieure à 120mmHg dans les infarctus cérébraux, en cas de thrombolyse ou d’hémorragie cérébrale les limites sont de 180mmHg et 105mmHg. Concernant les traitements des complications, l’administration d’héparine à dose préventive diminue le risque de thrombose veineuse périphérique et d’embolie pulmonaire sans augmenter le risque de saignement intracérébral. Il n’existe pas de consensus pour traiter les crises d’épilepsie post-AVC. Des études supplémentaires sont nécessaires pour préciser entre autres les valeurs cibles à partir desquelles l’hyperglycémie et l’hypertension artérielle doivent être traitées et quand et comment traiter les crises d’épilepsie.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
The French Society of Intensive Care (SRLF) requested medical experts to publish recommendations on the managment of stroke in the ICU for adult and pediatric patients. The following article describes the underlying evidence used by the experts to elaborate recommendations for general supportive treatment. Such treatment is fundamental for victims of acute stroke to avoid neurological worsening. Oxygen delivery in a normoxic patient is useless. However, if saturation is below 92 %, oxygen supplementation is needed. Hyper- and hypoglycemia worsen the neurological prognosis. As no glycemic target is known, administration of insulin is required for glucose levels higher that 10mmol/l. Body temperature above 37.5° is associated with poorer outcome. In the acute phase of stroke, high blood pressure should not be lowered except in lifethreatening situations, and if so the lowering should be done cautiously. The current consensus is to lower blood pressure if the systolic pressure is above 220mmHg or if the diastolic pressure is above 120mmHg for ischemic stroke. For hemorrhagic stroke and after thrombolysis, treatment is needed if systolic pressure rises above 180mmHg and if diastolic pressure is above 105mmHg. Small doses of heparin decrease the risk of deep venous thrombosis and pulmonary embolism without increasing cerebral bleeding. There is no consensus on the treatment of epileptic crises after stroke and no dedicated treatment. Further studies are needed to define adequate blood pressure and glycemic target values in order to limit secondary worsening after an acute stroke as well as the appropriate modalities for the treatment of epilepsy.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : AVC, Hypertension, Hyperglycémie, Épilepsie, Fièvre, Réanimation
Keywords : AVC, High blood pressure, Hypo-glycemia, Epilepsy, Fever, Intensive care
Plan
Argumentaire des recommandations formalisées d’experts sous l’égide de la Société de réanimation de langue française avec la participation du groupe francophone de réanimation et urgences pédiatriques (GFRUP), de la Société française neurovasculaire (SFNV), de l’Association de neuroanesthésie et réanimation de langue française (ANARLF), de l’Agence de la biomédecine (ABM). |
Vol 168 - N° 6-7
P. 490-500 - juin 2012 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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