L’accès des patients qui le nécessitent à une évaluation et une prise en charge par une équipe spécialisée en soins palliatifs est trop souvent retardé. L’intervention précoce dans le parcours du patient d’une équipe de soins palliatifs permettrait d’optimiser la qualité des soins. L’hypothèse de ce travail repose sur l’idée que les infirmières ont une méconnaissance des soins palliatifs et qu’elles associent soins palliatifs à la phase terminale.

Notre équipe a d’abord réalisé une enquête sur les représentations des médecins en 2008. Ce travail a repris la même méthodologie, mais s’est intéressé cette fois aux infirmières diplômées d’État (IDE) du même centre hospitalo-universitaire (CHU).

Nous avons adressé un total de 172 questionnaires et nous avons reçu 107 réponses (62 %). Plus d’une IDE sur deux pensent que le recours à l’équipe mobile de soins palliatifs (EMSP) plus tôt dans l’évolution serait peu ou pas adapté. La douleur était le premier symptôme motivant l’appel à l’EMSP. Les autres motifs rapportés étaient l’accompagnement, les soins de confort et de soutien. La situation de détresse psychosociale et l’accompagnement de la famille sont évoqués en proportion moins importante.

Malgré un travail de formation et d’information auprès des soignants depuis cinq ans, les représentations des soins palliatifs sont encore liées à la phase terminale avec un recourts trop tardif à la consultation de soins palliatifs.

Very often, specialized palliative care service access for patients who needed it is delayed. The early intervention in the course of illness could improve the quality of care and prevent the crisis events by improving symptom management and quality of life. Our hypothesis is that nurses have misconceptions about palliative care, considering referral only when the disease is at terminal stage.

First, our team conducted a study exploring physicians’ representation in 2008 and we replicate this study using the same questionnaire but for nurses in the same university hospital.

One hundred and seventy-two questionnaires were sent and we received 107 answers (62%). One of two nurses thinks that the palliative care referral is not adapted in an early stage. They are afraid of generating patient anxiety. They felt difficult to determine the right time for a palliative care referral. Pain was the first symptom justifying a referral to the palliative care team, but they did not report any other symptom. The other reasons reported for referral to palliative care were support, comfort and accompaniment. The psychosocial distress or family distress were quoted less often.

Despite 5 years of training and information with nurses, palliative care understanding is still linked with the end of live care.