Avant-propos - 31/05/12
Ce travail consacré aux orthèses et protocoles de rééducation de la main est le fruit d’une expérience professionnelle de quarante années menée en parfaite symbiose entre les équipes de rééducation et celles de chirurgie de la main. S’agissant d’une activité qui doit être précise, attentive et souvent spécifique pour chaque patient il m’a semblé utile de transmettre aux nouvelles générations mon expérience.
Mes études à l’école de kinésithérapie de Nancy m’ont permis d’approfondir l’étude du membre supérieur grâce à un des pionniers de la chirurgie de la main le Professeur Jacques Michon. Ce fut l’un des tous premiers chirurgiens qui accorda une place importante à la rééducation de la main et aux orthèses. Ce concept fut repris et développé par le Professeur Merle depuis 1975 et adapté aux nouvelles techniques chirurgicales.
Ma fonction de kinésithérapeute au CHU de Nancy (hôpital Jeanne-d’Arc) au sein de la CRAM (Caisse régionale d’Assurances maladie) puis à l’Institut de réadaptation créé et dirigé par le Professeur Pierquin et ensuite par le Professeur André m’ont permis de m’investir et de parfaire mes connaissances dans le domaine de la rééducation et de la confection d’orthèses et de les enseigner pendant trente ans. En 2000, je quittais mon statut de kinésithérapeute hospitalier pour le statut de kinésithérapeute orthésiste libéral au sein de l’Institut européen de la main créé et dirigé par le Professeur Merle.
Le traitement des traumatismes de la main et des affections dégénératives a grandement bénéficié des techniques chirurgicales compatibles avec une mobilisation précoce. La globalisation de ces traitements implique une bonne connaissance de l’anatomie de la main, de sa biomécanique et des mécanismes de cicatrisation. Les protocoles de rééducation sont précisés dans cet ouvrage et ils sont le plus souvent indissociables du port d’orthèses.
Nous sommes conscients que de nombreux traités détaillent à l’infini les différents types d’orthèses, entraînant le lecteur dans des classifications difficilement mémorisables. Nous avons eu le souci de proposer une classification simple fondée sur la localisation anatomique. Nous voudrions également insister sur l’attention que doivent apporter le kinésithérapeute et l’orthésiste à l’examen de la main du patient ainsi qu’au «décryptage» du compte rendu opératoire; cette démarche leur permettra de confectionner la ou les orthèses les plus efficaces car il faut bien admettre que le médecin ou le chirurgien ne sont pas toujours des plus précis dans leur prescription.
Nous insisterons également sur l’installation d’une unité de fabrication d’orthèses qui ne nécessite que quelques mètres carrés de surface pour être fonctionnelle et confortable.
Nous voudrions également remercier le Professeur Merle pour l’aide qu’il nous a apporté à la réalisation de ce travail qui repose en grande partie sur sa très importante expérience chirurgicale. Les lecteurs qui voudront approfondir leurs connaissances se reporteront à son traité de chirurgie de la main en trois volumes (Masson) qu’il a élaboré avec ses collaborateurs et élèves.
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