Avant-propos - 29/05/12
Le phénomène de résonance magnétique nucléaire (RMN) a été décrit initialement la même année, en 1946, par deux équipes, celle de Felix Bloch à Stanford et celle de Edward M. Purcell à Harvard. C’est le véritable «acte de naissance» de la RMN. Pour leur découverte, ils furent récompensés par le prix Nobel de physique en 1952. Dans un premier temps, c’est essentiellement la spectroscopie par résonance magnétique qui se développe, des années 1950 à 1970, aux mains de physiciens, chimistes et biologistes. Cependant, dès 1949, E.L. Hahn découvre, de manière fortuite, le principe de l’écho de spin si important dans les séquences d’IRM. En 1971, Raymond Damadian, en démontrant que les et des tissus normaux et cancéreux diffèrent, engendre déjà un engouement clinique pour cette technique. L’évolution est par la suite rapide. Paul C. Lauterbur réalise les premières images de deux tubes capillaires puis d’un poivron en 1973 en utilisant la technique de rétroprojection, identique à celle employée au scanner. William Moore et Waldo Hinshaw obtiennent les premières images humaines en 1976. Dès cette année, Peter Mansfield met au point une technique d’imagerie ultrarapide qui ne cessera de s’améliorer : l’échoplanar. En 1975, Richard Ernst améliore encore la technique d’imagerie par la mise au point de l’encodage en phase et en fréquence tel qu’il est utilisé aujourd’hui. Au début des années 1980, l’IRM commence à se diffuser et à s’imposer en routine clinique, d’abord aux États-Unis puis ailleurs, bouleversant plus encore que toutes les autres nouvelles techniques d’imagerie les protocoles d’examens radiologiques. Par la suite, deux distinctions viennent encore récompenser des acteurs du développement de l’IRM : Richard Ernst obtient le prix Nobel de chimie en 1991 et Paul C. Lauterbur et Peter Mansfield celui de médecine en 2003.
Plus que toute autre technique d’imagerie, l’IRM nécessite une compréhension a minima de principes de physique, qui sont essentiels pour la réalisation et surtout l’interprétation d’un examen. Cet ouvrage a été conçu dans le but de familiariser progressivement («en douceur») le lecteur non averti avec des notions de base (au demeurant parfois fort complexes), tout en schématisant (parfois excessivement) la réalité physique pour la mettre à la portée du lecteur. Tous les raisonnements nécessitant un effort supplémentaire ou un (petit) calcul sont portés en notes de bas de page ou en annexe en fin d’ouvrage, pour éviter d’alourdir l’écriture1 .
Nous en sommes maintenant à la 7e édition (depuis 1994), ce qui nous a permis de constamment faire progresser le contenu de l’ouvrage afin de l’ajuster aux nouvelles techniques d’IRM tout en conservant les concepts de base qui restent identiques. Différentes éditions de cet ouvrage ont été publiées en hongrois, en espagnol, en roumain et en bulgare. Une version chinoise est également en cours de réalisation.
Nous tenons à remercier :
• | les médecins des services de radiologie A et C de Besançon (Marjolaine de Billy, Zakia Boulahdour, Gilles Cadel, Éric Delabrousse, Eva Gleizer, Hussein Haj Hussein, Marie Jacamon, Robert Kovacs, Laurent Laborie, Jean-Michel Lerais, Jean-François Litzler, Philippe Manzoni, Nicolas Sailley, Philippe Sarlieve, les internes et les médecins attachés), Monique Dubois et Marie-Christine Valladon mes secrétaires, et toute l’équipe médicale des services de radiologie A et C de Besançon pour leur soutien fidèle dans le travail au quotidien; |
• | l’équipe de manipulatrices et manipulateurs de l’Hôpital Jean Minjoz et en particulier, Emma Boulon, Stéphanie Rognon, Valérie Vuillermoz, Karim Zarfani qui ont pris le relais de mon enseignement d’IRM à l’école de manipulateurs au Lycée Pergaud de Palente; |
• | l’équipe de manipulatrices et manipulateurs de l’hôpital de St Jacques; |
• | l’équipe de manipulatrices et manipulateurs de l’unité d’IRM de Strasbourg-Hautepierre, ainsi que Sandrine Lefort et Anne Bassali; |
• | la Société française de radiologie et d’imagerie médicale ainsi que l’Association française du personnel paramédical d’électroradiologie (AFPPE) pour l’autorisation d’utiliser certains extraits de nos EPU et articles provenant des cours de perfectionnement post-universitaires ou publiés dans la revue Le Manipulateur; |
• | l’illustratrice Anne-Christel Rolling; |
• | l’équipe éditoriale d’Elsevier Masson, et particulièrement Sophie Gobert et Sonia Koszul. |
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