La vaginose bactérienne est-elle facteur de risque de prématurité ? Étude d’une cohorte de 1336 patientes au centre hospitalier d’Arras - 25/04/12
Résumé |
Contexte |
La vaginose bactérienne est suspectée d’être un facteur de risque de prématurité, mais peu d’études ont été consacrées à cette association dans notre pays.
But |
Dans une population de patientes françaises consultant en maternité, rechercher un lien entre prématurité et vaginose bactérienne au premier trimestre de grossesse.
Patientes et méthodes |
Étude de cohorte menée au centre hospitalier d’Arras entre le 1er mai 2006 et le 1er septembre 2009. Les femmes enceintes bénéficiaient d’un dépistage de la vaginose bactérienne avant 13SA+6j. Un score de Nugent supérieur ou égal à 7 définissait l’existence d’une vaginose bactérienne.
Résultats |
Mille trois cent trente-six patientes étaient incluses dans l’étude dont 203 patientes porteuses de vaginose bactérienne et 1133 patientes indemnes. Le risque de prématurité était plus élevé chez les patientes porteuses de vaginose bactérienne (OR : 1,6 ; 95 % IC : 1,1–2,7), mais cette augmentation concernait uniquement la prématurité spontanée (ORa : 1,8 ; 95 % IC : 1,0–3,2) et l’association statistique n’était plus significative après prise en compte du tabagisme maternel et du niveau socioéconomique faible (ORa : 1,6 ; 95 % IC : 0,9–2,9). De la même façon, l’existence d’une vaginose bactérienne était liée à une augmentation du risque d’avortement spontané avant 16SA (OR : 3,4 ; 95 % IC : 1,1–10,4) et n’était plus significative après prise en compte du tabagisme maternel et du niveau socioéconomique faible (ORa : 1,9 ; 95 % IC : 0,5–7,2).
Conclusion |
L’existence d’une vaginose bactérienne au premier trimestre de la grossesse est liée à une augmentation à la fois du risque d’accouchement prématuré spontané et du risque d’avortement spontané précoce, mais ces relations semblent être en partie liées à un niveau d’étude plus faible et à un tabagisme plus fréquent chez les femmes porteuses de vaginose bactérienne.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Background |
Among risk factors of prematurity, bacterial vaginosis (BV) could play an important role, but few studies took place in our country.
Aim |
In a French population of women booking in a hospital maternity, to search a link between prematurity and BV in the first trimester of pregnancy.
Methods |
A hospital cohort study was carried out between May 2006 and September 1st, 2009. Pregnant women were screening for BV before 13+6weeks’ gestation. BV was determined by a Gram-Stained Vaginal score greater or equal to 7.
Results |
One thousand three hundred and thirty-six patients were included in the study among whom 203 patients had BV and 1133 patients did not have. The presence of BV was significantly associated with preterm delivery (OR: 1.6; 95% IC: 1.1–2.7). But this increase concerned only the spontaneous prematurity (ORa: 1.8, 95% IC: 1.0–3.2) and the statistical association disappeared after taking into account maternal tobacco addiction and socio-economic weak level (ORa: 1.6; 95% IC: 0.9–2.9). At the patient with BV, moreover, the risk of miscarriage before 16SA was significantly augmented at the patient with BV (OR: 3.4; 95% IC: 1.1–10.4), but this risk disappeared after taking into account tobacco addiction and maternal level of studies (ORa: 1.9; 95% IC: 0.5–7.2).
Conclusion |
The presence of BV in the first trimester of pregnancy seems to be associated with increased risks of preterm delivery and early spontaneous miscarriage. However, this relation seems to be partly linked to a level of weaker study and a more frequent tobacco addiction among the women with BV.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Prématurité, Vaginose bactérienne, Avortement spontané précoce
Keywords : Prematurity, Bacterial vaginosis, Spontaneous early miscarriage
Plan
Vol 41 - N° 3
P. 262-270 - mai 2012 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.