Intoxications par les champignons : syndromes à latence longue - 20/04/12
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Résumé |
Les syndromes d'intoxication par champignons à latence longue sont définis par un délai entre la consommation de champignons et l'apparition des signes cliniques dépassant les 6heures. Ils sont peu fréquents mais le pronostic vital de l'intoxiqué peut être engagé pour certains d'entre eux. Un syndrome phalloïdien doit être suspecté quand le délai dépasse les 6heures : l'hépatite aiguë évoluant comme une hépatite virale fulminante est responsable de plus de 90 % des décès ; la mortalité est de moins de 10 % à ce jour. Le syndrome orellanien est une tubulonéphrite aiguë apparaissant 1 à 2 semaines après l'ingestion de cortinaires, pouvant évoluer vers l'insuffisance rénale chronique terminale. Le syndrome gyromitrien revêt deux formes : hépatite cytolytique parfois accompagnée d'une hémolyse et d'une néphropathie, ou excitation du système nerveux central (convulsions). Plusieurs nouveaux syndromes ont été décrits dans les 20 dernières années. Le syndrome proximien est une tubulopathie aiguë qui apparaît plus précocement et ne partage pas le pronostic rénal péjoratif du syndrome orellanien. Le rare syndrome acromélalgien est une érythermalgie reliée à un mécanisme neurotoxique. Une rhabdomyolyse massive est survenue après la consommation en grande quantité d'une espèce auparavant considérée comme un comestible réputé, avec des conséquences respiratoires et une myocardite ayant occasionné des décès. Un syndrome fonctionnel (vertiges, tremblements et ataxie) a été décrit après la consommation de morilles en grande quantité. La prise en charge de ces syndromes est le plus souvent symptomatique. Le recours à un antidote peut être justifié lors de l'apparition de convulsions en rapport avec un syndrome gyromitrien (vitamine B6). L'efficacité de la chimiothérapie « antitoxique » de l'intoxication phalloïdienne (silibinine, N-acétylcystéine) n'est pas démontrée. Les méthodes d'épuration extrarénale sont d'un intérêt limité, notamment du fait des délais tardifs de mise en œuvre. Quelques syndromes non rapportés en France sont décrits.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Syndrome phalloïdien, Syndrome orellanien, Syndrome gyromitrien, Syndrome proximien, Hépatite, Néphropathie, Érythermalgie, Rhabdomyolyse, Encéphalopathie
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