P276 L’insulinothérapie utilisée en pratique ambulatoire (À propos de 631 malades) - 10/04/12
Résumé |
Introduction |
Ce n’est plus nouveau de dire que le diabète est l’une des grandes épidémies du nouveau siècle. Le défi est de plus en plus grand à mesure que les lignes directrices commandent un traitement agressif visant des cibles glycémiques de plus en plus basses
L’objectif de notre étude est d’évaluer l’efficacité des différents schémas insuliniques tels qu’ils sont utilisés en pratique courante chez les diabétiques type 1 et type 2
Matériels et méthodes |
Étude rétrospective de 631 dossiers médicaux de patients diabétiques type 1 et type 2 suivis en consultation spécialisée, EPSP KOUBA et traités par insulines
Résultats |
Chez les DT1 : 239 dossiers ont été examinés, l’âge moyen des patients est de 31±13 ans, la prédominance masculine est nette avec un pourcentage de 63,6 et une durée d’évolution moyenne du diabète 10,15±9,41 années. Les complications dégénératives sont déjà installées chez 30 % des patients, essentiellement de type microangiopathiques
Environ ¾ des patients étaient sous schémas insuliniques optimisés alors que le reste des patients sous schémas double injections d’insulines associant insuline ordinaire et NPH ou Premix, l’HbA1C moyenne calculée entre ces 2 groupes est presque similaire respectivement de 7,60±1,43 % et 7,33±1,55 % (p=0,14)
Dans le groupe sous schéma basal bolus, environ 20 % des malades étaient traités par analogues de l’insuline, l’équilibre glycémique semble nettement meilleure avec HbA1C moyenne de 6,81±0,69 % comparativement aux malades traités par insulines humaines avec HbA1C moyenne de 7,60±1,03 % (p=0,03)
Chez les DT2 : 392 dossiers de DT2 insulinés ont été examinés, plus de la moitié des patients sont de sexe féminin, avec une durée moyenne du diabète de 13±8,62 ans et un âge moyen de 60±11,3 ans. Les complications de type macroangiopathiques sont retrouvés chez 32 % des malades, la durée moyenne de mise en route de l’insulinothérapie est de 3,18±3,37 années.
46,4 % des patients sont sous schéma mixte associant ADO et insulines et le reste sous insulinothérapie exclusive. L’équilibre glycémique moyen semble meilleur dans ce dernier groupe avec HbA1C de 7,74±1,75 % contre 8,01±2,11 % (p=0,05)
Les malades sous schémas mixtes et malgré l’optimisation avec nombre d’injections d’insulines fréquentes, l’équilibre glycémique reste mauvais avec moyenne d’HbA1C dépassant les 8 %
Conclusion |
Malgré le suivi des recommandations, et l’intensification du schéma insulinique chez nos patients diabétiques, l’équilibre glycémique demeure loin des objectifs souhaités, ceci peut être expliqué en partie par l’inertie médicale mais aussi par le manque d’éducation des malades, l’absence d’autosurveillance et une titration parfois insuffisante
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 38 - N° S2
P. A95 - mars 2012 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.