P251 Impact favorable de l’approche nutritionnelle prébiotique sur l’inflammation et les altérations métaboliques : résultats d’une étude d’intervention chez des patientes obèses - 10/04/12
Résumé |
Introduction |
L’obésité est associée à une modification de la composition du microbiote intestinal qui pourrait participer à l’évolution des pathologies associées. Les fructanes de type inuline (FTI) sont des glucides non digestibles qualifiés de prébiotiques car ils permettent, chez le rongeur, de promouvoir certains types de bactéries (notamment les bifidobactéries), un phénomène associé à une amélioration du métabolisme glucidique et lipidique et à une diminution de l’adiposité et de l’inflammation. L’objectif de cette étude est d’analyser, chez des patientes présentant un indice de masse corporel supérieur à 30kg/m2, l’impact d’un traitement prébiotique sur la composition du microbiote intestinal et de relier les changements de microbiote aux effets métaboliques engendrés par les FTI.
Matériels et méthodes |
Étude parallèle, randomisée, en double aveugle chez des femmes obèses traitées pendant 3 mois soit avec les FTI (Synergy 1®) soit avec un placebo (maltodextrine) à raison de 16g/jour. En début et fin de traitement, le sang, les fèces et les urines sont prélevés, un HOMA et un test de tolérance au glucose sont réalisés et la composition corporelle est déterminée par impédancemétrie.
Résultats |
Les FTI diminuent la masse grasse de manière modeste sans effet significatif sur le poids corporel. Toutefois, ils empêchent la détérioration de la tolérance au glucose. Ils modifient la composition du microbiote intestinal (augmentation des bifidobactéries et lactobacilles) et diminuent les taux de lipopolysaccharides plasmatiques. Le profil métabolique urinaire déterminé par spectroscopie RMN met en évidence un effet des prébiotiques sur le métabolisme de la choline ainsi que des corrélations entre des métabolites urinaires et certaines bactéries intestinales.
Conclusion |
Les changements de composition et d’activité bactérienne induits par un traitement prébiotique chez des femmes obèses sont associés à une diminution de l’inflammation et à une amélioration du métabolisme, un phénomène qui serait indépendant de la masse grasse.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 38 - N° S2
P. A90 - mars 2012 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.