Sexualité des sujets obèses : Étude de 40 cas - 10/04/12
Résumé |
Introduction |
L’obésité est une notion à connotation esthétique qui a toujours existé, elle est pourvoyeuse de plusieurs effets néfastes sur la santé en particulier sur la santé sexuelle.
Patients et méthodes |
Afin de déterminer l’impact de la surcharge pondéral sur l’activité sexuelle nous avons mené une étude rétrospective type cas témoins qui a duré 6 mois (de septembre 2010 à février 2011) portant sur 40 sujets obèses et 40 témoins de poids normal de la population générale.
Résultats |
L’âge moyen des sujets obèses était de 42,5 ans versus 43 ans pour le groupe témoin. L’IMC moyen était de 33,48kg/m2 chez les obèses et de 23,47kg/m2 pour le groupe témoin
Le nombre moyen de rapports sexuels (RS) par mois chez les obèses était inferieur à celui du groupe témoin (p=0,023). Parmi les sujets obèses, le sexe (p=0,385) et l’IMC (p=0,483) n’influençaient pas le nombre de RS.
En revanche, l’évitement du rapport sexuel était plus fréquemment retrouvé chez les femmes que les hommes obèses (p=0,017) sans corrélation avec la variation de l’IMC (p=0,118)
L’évitement était en rapport avec un manque de désir dans 40 % des cas et à une difficulté d’exécution du rapport dans 2,5 % des cas.
Parmi les témoins, 40 % évitaient les RS, sans différence significative avec les obèses.
En fin pour la motivation pour faire un rapport sexuel, 50 % des sujets obèses le faisaient par plaisir et 37,5 % par devoir conjugal. Ce dernier était l’unique motivation pour le (RS) chez 37,5 % des femmes versus 2,5 % des hommes (p=0,002).
Conclusion |
L’ampleur de l’obésité et de ses effets sur la sexualité doit faire focaliser l’attention sur ce sujet. Les professionnels de la santé devraient être sensibilisés à ce problème et inciter à promulguer des conseils psychosexuels ciblés et adaptés.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 38 - N° S2
P. A88 - mars 2012 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.