P204 Les effets protecteurs des polyphénols de raisin rouge vis-à-vis des effets métaboliques délétères du fructose passent par une modulation du stress oxydant mitochondrial chez des apparentés diabétiques de type 2 en surpoids - 10/04/12
Résumé |
Objectif |
Nous avons préalablement montré que les polyphénols de raisin rouge (PP) protégeaient des effets délétères du fructose sur le métabolisme glucidique (SFD 2011). Nous évaluons ici les mécanismes de ces effets protecteurs.
Patients et méthodes |
38 sujets en surpoids apparentés au 1er degré à des DT2 ont été randomisés en double aveugle entre un groupe PP (2g/j) et un groupe placébo pendant 63 jours. À J56, ils recevaient en sus 3g/kg de masse maigre de fructose pendant 6 jours. Les marqueurs inflammatoires (CRP-us, IL6 et IL1a) et du stress oxydant systémiques (F2-isoprostanes urinaires) ou musculaires (protéines carbonylées), les systèmes antioxydants (glutathion, glutathion peroxydase, Vitamine E), la respiration mitochondriale sur fibres musculaires perméabilisées, l’activité de la citrate synthase, les adipokines (leptine, adiponectine, ghréline, résistine), l’expression de PGC1-β par PCR et la sensibilité à l’insuline (SI) par clamp euglycémique hyperinsulinique ont été mesurés à J0, J56 et J63.
Résultats |
Dans le groupe placébo, le fructose d’une part altérait l’utilisation du glucose (7,04±2,53vs6,32±2,43 mg/kg/min, p=0,031) et l’index de sensibilité hépatique à l’insuline (12,1±4,8vs9,6±2,6; p=0,03) et d’autre part augmentait les F2-isoprostane urinaires (p<0,01) et la carbonylation des protéines musculaires (p<0,01); les variations de respiration mitochondriale étaient inversement corrélées aux variations de l’utilisation du glucose (r=−0,97; p=0,02). Aucune de ces altérations n’étaient retrouvées dans le groupe PP alors que la respiration mitochondriale basale (p<0,01) et l’expression de PGC1-β (p<0,01), y étaient augmentées après fructose (p<0,01), sans variation de l’activité de la citrate synthase. Systèmes antioxydants, protéines/cytokines inflammatoires et adipokines ne variaient en réponse au fructose dans aucun des 2 groupes. Sur la population totale, les variations d’utilisation du glucose étaient corrélées aux variations des F2-isoprostane urinaires (P<0,01).
Conclusion |
Nos données suggèrent que l’effet protecteur des PP vis-à-vis des effets délétères du fructose chez l’homme passe par une modulation directe du stress oxydant mitochondrial.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 38 - N° S2
P. A79 - mars 2012 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.