P148 Un traitement chronique au myo-inositol réduit l’accrétion adipeuse et améliore la sensibilité à l’insuline et la résistance au stress oxydant chez la souris - 10/04/12
Résumé |
Introduction |
Le diabète de type 2 est une maladie métabolique résultant du développement d’une résistance à l’insuline des muscles squelettiques, du tissu adipeux et/ou du foie. Plusieurs études ont démontré que certains isomères de l’inositol possèdent une activité insulino-mimétique et sont capables de diminuer efficacement la glycémie. Le but de la présente étude est d’évaluer, chez la souris, les bénéfices métaboliques d’un traitement chronique au myo-inositol, l’isomère le plus commun de l’inositol.
Matériels et méthodes |
Des souris CD1 « Swiss » femelles reçoivent une dose quotidienne de myo-inositol de 0,9 ou 1,2mg/g (voir orale ou intra-péritonéale) pendant 15 jours. Les effets métaboliques du traitement au myo-inositol sont évalués par des tests de tolérance au glucose et à l’insuline, ainsi que par un test de provocation de la sécrétion d’insuline à l’arginine. L’état d’activation d’une protéine clé de la signalisation insuline (PKB/Akt) est étudié par Western Blot dans le muscle gastrocnémien. Les effets cellulaires directs du myo-inositol ont également été testés sur la voie de signalisation de l’insuline sur le muscle gastrocnémien isolé de souris.
Résultats |
Le traitement chronique au myo-inositol améliore significativement la tolérance au glucose en augmentant la sensibilité à l’insuline des souris, sans modifier toutefois leur capacité de sécrétion d’insuline. Le traitement semble agir de façon synergique avec l’insuline sur la voie de signalisation PI3K/Akt puisque la PKB/Akt est sur-activée dans le muscle des souris myo-inositol, en conditions basale comme stimulée à l’insuline. Ce traitement réduit également l’accrétion adipeuse de façon très significative (– 38% de tissu adipeux blanc) et améliore la résistance au stress oxydant lors d’un test de survie au paraquat, ce qui contribue à l’amélioration de la sensibilité à l’insuline. In vitro, le myo-inositol (1mM, 15min) potentialise la signalisation insuline dans le muscle squelettique isolé suggérant un effet cellulaire direct de cet isomère.
Conclusion |
Un traitement chronique au myo-inositol améliore la sensibilité à l’insuline, la résistance au stress oxydant et réduit l’accrétion adipeuse chez la souris. Ainsi, une supplémentation de l’alimentation en myo-inositol pourrait permettre de limiter l’accrétion adipeuse et de prévenir l’insulino-résistance.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 38 - N° S2
P. A66 - mars 2012 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.