P145 Une consommation modérée d’alcool est associée chez les femmes non-diabétiques à une augmentation de la sensibilité à l’insuline et à une réduction de la concentration plasmatique de glucagon - 10/04/12
Résumé |
Introduction |
Les études épidémiologiques ont montré que la consommation d’alcool est associée à un risque réduit de diabète de type 2. Peu d’études ont étudié les femmes et aucune n’a utilisée la technique du clamp et la modélisation de l’insulino-sécrétion. Notre objectif était d’analyser la relation entre la consommation d’alcool, la sensibilité à l’insuline et l’insulino-sécrétion en étudiant plus spécifiquement le rôle de l’adiponectine et du glucagon.
Patients et méthodes |
Nous avons étudié 712 femmes de la cohorte européenne RISC portant sur les déterminants de l’insulino-résistance. Toutes ont eu une HGPO et un clamp euglycémique avec une évaluation de l’insulino-sécrétion par modélisation. La production hépatique de glucose était évaluée par traceur chez 198 femmes.
Résultats |
La consommation d’alcool était positivement corrélée à la sensibilité à l’insuline (p=0,001) avec une augmentation dose-dépendante sans effet seuil. Cette association restait significative après ajustement pour l’âge, le tour de taille, le tabagisme, l’activité physique, le HDL-c et l’adiponectine.
La consommation d’alcool était inversement corrélée à la glucagonémie à jeun (p=0,001). Cette association persistait après ajustement pour les facteurs confondants y compris la sensibilité à l’insuline et la glycémie. Par comparaison aux abstinentes, celles du dernier tercile avaient une glucagonémie plus faible (7,4±3,0 vs 9,2±4,4pmol/l, p<0,0001).
Il existait une relation en U entre la concentration des acides gras libres et la consommation d’alcool avec les valeurs les plus faibles pour une consommation modérée et les plus fortes pour les abstinentes et les fortes buveuses. La consommation d’alcool n’était pas corrélée aux différents indices d’insulino-sécrétion lorsque la sensibilité à l’insuline était prise en compte.
Conclusion |
Une consommation modérée d’alcool est associée à une augmentation de la sensibilité à l’insuline au niveau des muscles et du tissu adipeux, indépendamment de l’adiponectinémie.
La sécrétion de glucagon à jeun est inversement corrélée à la consommation d’alcool, ce qui pourrait aussi contribuer à expliquer la diminution du risque de diabète de type 2.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 38 - N° S2
P. A66 - mars 2012 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.