P143 Effet anti-inflammatoire de l’insuline et du resvératrol sur l’expression de Tpl2 induite par IL-1 – dans les adipocytes - 10/04/12
Résumé |
Introduction |
L’obésité est associée à une inflammation du tissu adipeux laquelle participe à l’installation d’une résistance adipocytaire à l’insuline et à un diabète de type 2. Nous avons montré que la MAP3Kinase Tpl2 est surexprimée dans le tissu adipeux de patients obèses et transmet les effets délétères des cytokines inflammatoires dans les adipocytes. Ces cytokines activent Tpl2 et induisent son expression. Le resvératrol est connu pour ses propriétés anti-inflammatoires et certaines études suggèrent que l’insuline pourrait également réduire l’inflammation. Dans ce contexte, nous avons déterminé si l’insuline et le resvératrol pouvaient prévenir l’augmentation d’expression de Tpl2 induite par les cytokines inflammatoires et ainsi réduire leurs effets délétères sur le métabolisme des adipocytes.
Matériels et méthodes |
Des adipocytes 3T3-L1 ou humains sont traités avec de l’IL-1β ou du TNF-⍺, en présence ou en absence d’insuline ou de resvératrol. L’expression génique et protéique de Tpl2 est étudiée par RT-qPCR et Western-blot. L’activation de la voie ERK est également étudiée par Western-blot.
Résultats |
L’insuline diminue l’expression génique et protéique de Tpl2 via la voie PI3K/Akt dans les adipocytes 3T3-L1. Cet effet est retrouvé dans des adipocytes humains en culture. Par ailleurs, l’insuline prévient l’induction de l’ARNm et de la protéine de Tpl2 en réponse à IL-1β et au TNF-⍺, par un mécanisme indépendant de la voie PI3K/Akt et de la voie ERK. Le resvératrol diminue également l’expression génique de Tpl2 et prévient l’induction de Tpl2 en réponse à ces cytokines. De plus, des prétraitements à l’insuline ou au resvératrol diminuent l’activation de ERK induite par IL-1β ou TNF-⍺?.
Conclusion |
Cette étude montre que l’insuline et le resvératrol diminuent l’expression de Tpl2 et altèrent son induction, génique et protéique, par IL-1β. Ces résultats suggèrent que l’insuline exerce une action anti-inflammatoire dans les adipocytes. Celle-ci serait perdue dans les cas d’insulinorésistance ce qui accentuerait les effets délétères des cytokines inflammatoires.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 38 - N° S2
P. A65 - mars 2012 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.