Pourquoi les bénéfices des vaccinations à l’aide d’antigènes bêta-cellulaires dans le diabète de type 1 sont-ils si limités ? Une analyse des biomarqueurs immunologiques associés - 10/04/12
Résumé |
Introduction |
Plusieurs essais cliniques de vaccination à l’aide d’antigènes des cellules bêta tels que l’insuline et la GAD se sont révélés décevants chez les patients diabétiques de type 1. Il est donc important de comprendre les effets immunologiques induits par ces traitements afin d’améliorer les essais cliniques ultérieurs.
Patients et méthodes |
Nous avons participé à l’analyse des réponses des anticorps et des lymphocytes T dirigés contre l’insuline et la GAD après traitement par ces deux antigènes dans le cadre de deux protocoles cliniques: un protocole australien de vaccination par insuline intra-nasale, sans adjuvant, administrée chez des patients diabétiques adultes non encore traités par insuline; et une vaccination sous-cutanée avec la GAD en présence de l’adjuvant alun chez des enfants diabétiques de type 1 suédois.
Résultats |
Le traitement par insuline intra-nasale n’a pas retardé la perte de fonction bêta-cellulaire résiduelle ni le passage à l’insulinothérapie chez les patients traités par rapport au groupe placebo. Toutefois, les analyses immunologiques ont révélé une induction efficace de la tolérance immunitaire vis-à-vis de l’insuline, au niveau de réponses des lymphocytes T ainsi que des réponses anticorpales. Le traitement par GAD-alun en sous-cutané chez les enfants diabétiques suédois a été associé à une meilleur préservation de la fonction bêta-cellulaire pour les patients traités précocement. Le traitement a induit aussi une augmentation des titres des anticorps anti-GAD associés à des réponses T productrices des cytokines de type Th1 (IFN-γ, TNF-⍺), Th2 (IL-5, IL-13) et T régulatrices (IL-10).
Conclusion |
Ces résultats suggèrent que la formulation antigénique (sans ou avec adjuvant) et la voie de vaccination induisent des effets immunologiques différents. La présence de biomarqueurs de tolérance immunitaire ne s’associe pas à des bénéfices cliniques significatifs, suggérant la nécessité d’intervenir plus précocement ou d’associer plusieurs antigènes pour obtenir un effet de tolérance plus complet.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 38 - N° S2
P. A5 - mars 2012 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.