P41 Protection paradoxale pour la maladie coronarienne de l’association d’histoires familiales de diabète et de maladie cardiovasculaire - 10/04/12
Résumé |
Introduction |
Des antécédents familiaux de maladie coronarienne précoce (AFMCP) sont un facteur de risque majeur de maladie coronarienne (MC). Par ailleurs, le DT2 est un équivalent de risque cardiovasculaire, et une histoire familiale de diabète (HFD) induit une altération de la fonction chez les descendants. Un gradient transmissible d’accrétion du risque de MC pourrait exister lorsque des antécédents d’AFMCP et de HFD coexistent. Nous avons étudié si l’impact d’une telle combinaison est neutre, additif ou potentialisant chez des descendants avec DT2, en ce qui concerne leur phénotype cardiométabolique, la prévalence de macroangiopathie et de MC.
Matériels et méthodes |
Étude transversale; 796 patients DT2 répartis selon la présence (Diab (+)) ou l’absence (Diab (−)) au premier degré d’une HFD et/ou d’AFMCP (MCV [+] et [−]). Quatre sous-groupes : (i) [Diab [−] MCV (−)] (n = 355), (ii) [Diab (+) MCV (−)] (n=338), (iii) [Diab (−) MCV (+)] (n=47) et (iv) [Diab (+) MCV (+)] (n=56).
Résultats |
Une HFD se traduisait par une insulinémie réduite, une diminution de la sécrétion d’insuline résiduelle, et une perte accrue de fonction –. Des AFMCP n’affectaient par contre ni la sécrétion d’insuline ni la sensibilité à l’insuline. Il n’y avait aucune interaction sur la distribution des quatre sous-groupes liée à la combinaison des histoires familiales. Cette combinaison induisait par contre un effet délétère et additif sur le taux de masse grasse, la sévérité de la sarcopénie, et le taux de CRP ultrasensible (p 0,0448; 0,0347 et 0,0003). Des différences significatives ont été observées concernant la macroangiopathie et la MC, plus fréquentes chez les [Diab (−) MCV (+)] et les [Diab (+) MCV (+)]. Chez les MCV (+), la fréquence la plus élevée de macroangiopathie était observée chez les [Diab (−) MCV (+)]: macroangiopathie (66%); MC (57%), fréquence à la fois plus élevées (en valeur absolue-relative) de 23-53% (macroangiopathie) et de 21-58% (MC) que celles des [Diab (+) MCV (+)], ces derniers ayant pourtant hérité de l’histoire familiale cardiométabolique la plus néfaste (p 0,0288 et 0,0310).
Conclusion |
Chez des diabétiques de type 2, une histoire parentale positive pour le diabète joue un rôle défavorable majeur sur la sécrétion résiduelle d’insuline et son taux de perte annuel, sans toutefois aggraver l’insulinorésistance. Elle est paradoxalement associée à une moindre prévalence de macroangiopathie lorsqu’elle est combinée à des AFMCP. L’association d’une HFD et d’AFMCP se traduit chez des descendants avec DT2 par une protection inattendue en termes de macroangiopathie et de maladie coronarienne.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 38 - N° S2
P. A41 - mars 2012 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.