P40 Prévalence et caractéristiques de la dysfonction autonome cardiaque chez les diabétiques de type 1 - 10/04/12
Résumé |
Introduction |
Les diabétiques de type 1 avec dysfonction autonome cardiaque (DAC) ont un risque élevé d’allongement de QTc, intolérance à l’exercice physique, mort subite et mauvaise réponse à l’hypoglycémie.
L’objectif de cette étude est d’estimer la prévalence de la DAC et de définir son profil dans une population de diabétiques de type 1.
Matériels et méthodes |
Ont été inclus les diabétiques de type 1 indemnes de pathologies cardiaques ou respiratoires et ne prenant pas de médications altérant le contrôle vagosympathique. Tous les patients ont subi un interrogatoire, un examen clinique, un bilan paraclinique à la recherche de complications dégénératives et l’étude du statut métabolique (EAL, glycémie à jeun et HbA1c). La NAC infraclinique a été recherchée par les épreuves conventionnelles de Ewing. L’anomalie de 1,2 ou 3 tests définissait la NAC débutante, confirmée ou sévère.
Résultats |
138 diabétiques de type 1 âgés de 31,9±11,15 ans, (sex-ratio M/F=1,15). Durée d’évolution du diabète : 9,8±7,67 ans et 18,4 % avaient un diabète depuis moins de 1 an. L’HbA1c moyenne 1O, 4±2,7 %. 20 % avaient une hypoHDLémie et 45,4 % une hyperLDLémie, 29 % tabagiques, obésité androïde chez 3,6 %, 15 patients étaient hypertendus (10,8 %). Les prévalences de la rétinopathie, la neuropathie et la néphropathie étaient respectivement de 31,9 %, 21,7 % et 11,6 %. 4 patients présentaient un angor. la DAC était la plus fréquente des complications microangioapthiques (37 %). Sa prévalence augmente progressivement avec l’âge (p<0,001), est associé au déséquilibre glycémique (p<0,001). Elle atteint son maximum après 20 ans d’évolution de la maladie. Et 37,5 % des sujets ayant une DAC avaient un diabète de moins de 1 an. La DAC débutante est caractérisée dans 86,7 % des cas par une réduction de la variabilité de la fréquence cardiaque L’atteinte est mixte parasympathique et sympathique dans 41,4 % dans la forme confirmée. La DAC a précédé la rétinopathie dans 28,7 %, la néphropathie dans 33,6 %, et la neuropathie dans 32,4 % et était associée significativement à la forme proliférante de la rétinopathie (p<0,001). L’HTA était plus fréquente chez lez sujets DAC (21,5 % vs 3,14 % chez les sujets indemnes (p<0,0001).
Conclusion |
La DAC est une complication très fréquente et précoce, son mauvais pronostic doit inciter tout médecin à un dépistage systématique et précoce.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 38 - N° S2
P. A41 - mars 2012 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.